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JO 2024 : les clubs amateurs confrontés à une augmentation des demandes d’inscription

Léon Marchand, quadruple médaillé d'or et l'un des héros français de ces Jeux, pourrait bien offrir encore plus de licenciés à la Fédération française de natation. [@adrit1 / Pixabay]

A peine deux jours après la fin des Jeux olympiques, «l’effet JO» se fait déjà ressentir dans les clubs de sport amateurs de toute la France, confrontés à une augmentation des demandes d’inscriptions.

Tennis de table, BMX, natation… Les tricolores ont su insuffler un vent nouveau sur leurs disciplines respectives durant les Jeux olympiques, à tel point que les plus jeunes se ruent déjà vers les clubs amateurs pour s’inscrire.

«Depuis ce matin, j'ai eu une dizaine d'appels. C'est l'équivalent de ce que je recevais sur tout le mois en août 2023 !», s’est réjouit à l'AFP Julien Bieganski, président du club populaire et sportif (CPS) du 10e arrondissement de Paris, qui revendique 1.100 adhérents, toutes sections confondues.

«Maintenant on a des visages à mettre sur notre sport»

Le tennis de table fait partie des disciplines les plus plébiscitées du club, grâce à «l'épopée des frères Lebrun», médaillés de bronze par équipe aux côtés de Simon Gauzy, après que le benjamin, Félix Lebrun, a ouvert la voie en s'offrant le bronze en individuel.

«Pour le tennis de table, on peut aisément monter à 180 adhérents cette saison contre 140 la saison dernière, et au volley nous sommes 80, on passera à 100», a détaillé Julien Bieganski, qui prévoit l'ouverture de sept à huit créneaux horaires supplémentaires, contre une vingtaine d'heures hebdomadaires en 2023. 

Dans le Nord, le Lille Université Club BMX et ses 160 adhérents affiche déjà complet pour la saison. «Après Tokyo et Rio, on avait aussi enregistré une hausse des inscriptions ; mais avec la moisson de médailles de cette année [...], c'est hors de comparaison avec les précédentes éditions des Jeux», a révélé le président du club, Raphaël Monnanteuil. 

Et pour cause, Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu, ont réalisé un triplé historique en BMX racing en raflant l'or, l'argent, et le bronze. Il faut remonter à 1924, il y a cent ans à Paris, pour trouver trace d'un tel triplé français aux Jeux d'été, tous sports confondus.

«Normalement, on commence à recevoir des demandes d'inscriptions, de stages ou de séances de découverte la dernière semaine d'août ou la première semaine de septembre, à raison d'une ou deux. Là, pour la partie loisirs du club, on a reçu vingt demandes dans les heures, les jours, qui ont suivi la fin des épreuves», s’est-il félicité. 

Même situation au VB BMX club de Verrières-le-Buisson, en Essonne, le président et entraineur du club, Lucas Auchecorne, a vu les demandes d'inscriptions «quadrupler». C'était «parfois difficile de faire le poids face au tennis, à l'équitation (...) on nous prenait un peu pour des gens qui roulent sur des bosses en terre au fond du jardin. Maintenant, on a des visages à mettre sur notre sport !», s’est-il ému.

Le hic de la natation

Parmi les visages qui ont marqué la quinzaine, celui de Léon Marchand, quadruple médaillé d'or et l'un des héros français de ces Jeux, pourrait bien offrir encore plus de licenciés à la Fédération française de natation (FFN).

A noter que la FFN compte 402.358 licenciés en France, en intégrant la natation sportive, artistique, en eau libre, le plongeon et le water-polo. 

«Il y a eu un effet Marchand, comme il y avait eu un effet Laure Manaudou», notamment «sur la tranche d'âge 7-13 ans», a noté Guy Lacomtal, président de l'Olympique Paris Natation, un club du 13e arrondissement de Paris. 

Mais il redoute que la croissance du nombre de licenciés complique la répartition des créneaux de disponibilités des bassins parisiens qu'il juge déjà «saturés», entre les clubs, les scolaires, ou encore les pratiquants «loisirs».

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