La pandémie de Covid-19 a déjà causé la mort de milliers de personnes à travers le monde. Les autorités de nombreux pays ont pris des mesures strictes de confinement de la population pour tenter de ralentir la propagation du coronavirus. Les hôpitaux, qui doivent gérer l’afflux de patients contaminés, sont sous tension. Nombre de cas, mesures sanitaires, recherches… CNEWS propose un résumé de la situation avec les informations essentielles de la journée.
83 morts supplémentaires en 24 heures pour 27.074 décès au total en France
La France a franchi la barre des 27.000 morts dus à l'épidémie de coronavirus avec 83 décès supplémentaires enregistrés en 24 heures, mais le nombre de patients en réanimation continue de baisser, selon le bilan de la direction générale de la Santé dévoilé mercredi soir.
Le Covid-19 a fait 27.074 morts depuis le 1er mars, mais la pression sur les services d'urgence continue de se réduire, avec moins de 2.500 patients (2.428) pour la première fois depuis le 24 mars, et 114 malades de moins que mardi, a-t-elle précisé.
Les Etats-Unis restent le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 82.389 décès pour plus d'1,37 million de cas. Suivent, parmi les pays les plus endeuillés, le Royaume-Uni avec 32.692 morts, l'Italie (30.911), et l'Espagne (27.104).
Réouvertures de certaines plages sur la côte Atlantique
Plusieurs plages ont rouvert ce mercredi dans l'ouest de la France, nouvelle étape d'un retour très progressif à la normale.
Depuis 8H00, les Français habitant aux abords de la Baule et du Pornichet peuvent aller se baigner, courir ou se livrer à toute «activité dynamique» sur une des deux plages. En revanche, pas question de s'asseoir, de s'allonger et encore moins de pique-niquer, selon l'arrêté préfectoral du 12 mai.
Objectif : éviter les attroupements au troisième jour du déconfinement, comme ceux constatés depuis lundi dans certains quartiers parisiens, et garantir la distanciation physique pour éviter une nouvelle vague de l'épidémie.
Des plages de la Méditerranée à la mer du Nord en passant par l'Atlantique, pourraient également rouvrir dès ce week-end pour des promenades ou du sport, selon plusieurs préfets.
Malgré une hausse des cas, la Corée du Sud ne veut pas se reconfiner
Pas de reconfinement en Corée du Sud, pour le moment. Malgré une recrudescence du nombre de contaminés au coronavirus, le gouvernement ne compte pas rétablir des mesures strictes de confinement.
Le vice-ministre de la Santé a annoncé «surveiller l’évolution des transmissions actuelles», a rapporté Reuters. «Nous verrons si nous devons revoir notre politique de distanciation», a précisé le membre du gouvernement qui a affirmé que la situation ne changerait pas tant que le nombre de cas reste inférieur à 50.
Un «patient zéro» avait fréquenté plusieurs clubs dans le quartier d’Itaewon à Séoul, provoquant une nouvelle vague de propagation. Selon l’agence de presse, 26 nouveaux cas ont été recensés mardi, dont 21 avaient fréquenté le milieu de la nuit à Séoul. Les autorités recherchent actuellement des personnes qui auraient pu être en contact avec ce patient.
Un ingénieur français invente le stéthoscope connecté
Une solution qui peut alléger les risques de contaminations pour les médecins, et augmenter leur capacité d'action. Un ingénieur français a développé un stéthoscope connecté imprimable en 3D.
Cyrille Lecroq, dont l'épouse est infirmière, a eu l'idée en entendant une conversation sur «la difficulté de consulter plusieurs patients atteints par le Covid-19 sans symptômes graves et en convalescence chez eux», a-t-il expliqué au Parisien. Les seuls modèles sur le marché coûtant plus de 1.500 euros, il s'est lancé dans la construction d'une formule abordable.
Ainsi, en partenariat avec des médecins, il a commencé à travailler sur des bandes-son pour analyser l'audio, et s'assurer que son travail rendait un résultat similaire, si ce n'est supérieur. Il a ainsi imprimé l'embout du stéthoscope, construit de telle manière qu'il amplifie le son du cœur suffisamment pour que les médecins puissent l'entendre alors qu'il n'est relié qu'au micro d'un kit mains libres traditionnel.
Pour un prix fixé à 20 euros, si le système obtient l'autorisation d'une mise sur le marché, il sera donc envisageable d'organiser des consultations à distance avec la possibilité d'écouter le rythme cardiaque des patients. Un enjeu particulièrement important puisque cela aidera grandement le diagnostic des médecins.
Le professeur Raoult reste confiant sur la fin de la pandémie
Malgré l’inquiétude née de l’apparition de nouveaux foyers d’infection signalés ces derniers jours dans différentes régions de France, le professeur Raoult, qui milite depuis le début de l’épidémie de coronavirus en faveur d’un traitement à la chloroquine, reste optimiste. Pour lui, «l’épidémie est en train de s’arrêter».
C’est ce que le Directeur de l'IHU Méditerranée Infection a indiqué dans son dernier bulletin d’information publié mardi soir sur son compte Twitter. Il a d’abord rappelé qu’à Marseille, où il exerce, un seul cas avait été détecté lundi «malgré le fait qu’on ait testé 1200 personnes».
Un ralentissement conséquent du nombre de contagions qui résulte selon lui par le fait que lui et ses équipes ont «systématiquement diagnostiqué et traité» chaque patient. Confiant pour le simple cas de la cité phocéenne, le professeur Raoult l’est aussi pour la France dont le nombre de personnes hospitalisées ou admises en service de réanimation continue régulièrement de baisser.
«Cet épisode est en train de se résoudre. Il n'y a nulle part de deuxième vague, c'est la courbe banale », explique-t-il avant de se livrer à un exercice de projection : «Quelques cas sporadiques apparaîtront ici ou là éventuellement s'il y a quelqu'un de super contagieux, mais tout cela ne traduit plus une dynamique épidémique. L'épidémie est en train de se terminer».