Une solution qui peut alléger les risques de contaminations pour les médecins, et augmenter leur capacité d'action. Un ingénieur français a développé un stéthoscope connecté imprimable en 3D.
Cyrille Lecroq, dont l'épouse est infirmière, a eu l'idée en entendant une conversation sur «la difficulté de consulter plusieurs patients atteints par le Covid-19 sans symptômes graves et en convalescence chez eux», a-t-il expliqué au Parisien. Les seuls modèles sur le marché coûtant plus de 1.500 euros, il s'est lancé dans la construction d'une formule abordable.
Ainsi, en partenariat avec des médecins, il a commencé à travailler sur des bandes-son pour analyser l'audio, et s'assurer que son travail rendait un résultat similaire, si ce n'est supérieur. Il a ainsi imprimé l'embout du stéthoscope, construit de telle manière qu'il amplifie le son du cœur suffisamment pour que les médecins puissent l'entendre alors qu'il n'est relié qu'au micro d'un kit mains libres traditionnel.
Pour un prix fixé à 20 euros, si le système obtient l'autorisation d'une mise sur le marché, il sera donc envisageable d'organiser des consultations à distance avec la possibilité d'écouter le rythme cardiaque des patients. Un enjeu particulièrement important puisque cela aidera grandement le diagnostic des médecins.
L'inventeur du concept nommé «SKOP» imagine déjà des applications à travers le monde, et notamment en Afrique ou sur des îles, où l'accès à un cardiologue est parfois compliqué. Grâce à cela, des ONG pourraient organiser des téléconsultations à plusieurs milliers de kilomètres. Cependant, comme il l'explique au quotidien régional, il faudra trouver des financements suffisants pour lancer le projet convenablement. Cyrille Lecroq est donc à la recherche de «Business Angels» impliqués dans l'accès à la santé pour tous.