La défenseure des droits, Claire Hédon, a demandé jeudi 28 avril au gouvernement de rapatrier les enfants de jihadistes français détenus dans les camps kurdes en Syrie depuis près de cinq années. Des drames pour les familles restées en France, qui désespèrent de revoir leurs proches.
Selon le journal La Croix, Claire Hédon aurait envoyé un courrier au président nouvellement réelu. «Chaque jour passé dans ces camps met en danger la vie de ces enfants exposés à des traitements inhumains et dégradants», a-t-elle écrit dans un communiqué.
Lors du débat télévisé de l'entre-deux tours, le président-candidat Emmanuel Macron avait affirmé que la protection de l'enfance serait au cœur des cinq années qui viennent. «Il est grand temps de changer de direction, et de donner à ces enfants, qui sont aussi des victimes de Daesh, leur chance», indique dans un communiqué le collectif familles Unies, association regroupant une grande partie des quelque 80 femmes de djihadistes et 200 enfants français retenus dans des camps dans le Nord-Est syrien.
Depuis 2016, 126 enfants français sont revenus de Syrie ou d'Irak, la plupart en bas âge. Contrairement à ses voisins européens, dont l'Allemagne qui a rapatrié «une grande partie» des enfants, Paris maintient une politique de retours au compte-gouttes qui lui attire les foudres alors que les conditions de vie sur place sont «épouvantables», selon l'ONU.
