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«On ne peut pas jouer à la roulette russe, il faut vacciner avec un rappel tous les Français», estime Benjamin Davido

L'infectiologue Benjamin Davido était l'invité de La Matinale de Laurence Ferrari sur CNEWS, ce mardi 9 novembre. Il est revenu sur l'importance de la vaccination et notamment de la 3e dose pour tous les Français.

«Ce qui est sûr c'est que la vaccination est extrêmement efficace parce qu'elle réduit par dix le risque d'être hospitalisé, a déclaré Benjamin Davido. Et encore une fois, le corollaire c'est que c'est pour ça qu'on voit des gens qui n'ont pas eu de rappel ou qui ne sont pas vaccinés qui se retrouvent à l'hôpital, et que si on veut ne plus parler de cette maladie il faut la rendre muette, et le vaccin fait très bien ça. Il donne des formes asymptomatiques, mais on voit qu'aujourd'hui si on fait recirculer le virus -c'est la situation dans d'autres pays, en Europe et même en Russie-, on recrée des hospitalisations, on recrée de la saturation et malheureusement on récrée des décès.»

«Aujourd'hui on a les outils pour se protéger durablement»

Laurence Ferrari a rappelé que même en étant double-vacciné, on pouvait attraper le virus. «C'est ce qui est extrêmement important de dire, vous avez raison, a confirmé Benjamin Davido. Ce n'est pas parce qu'on a eu un schéma dit "complet", qu'on a 50 ans, qu'on peut ne pas avoir le virus, au contraire, et on va recontaminer des gens, certaines personnes vont se retrouver à l'hôpital parce qu'on est tous inégaux face à la maladie.» L'infectiologue a rappelé qu'une publication a démontré qu'il y a un patrimoine génétique qui fait qu'on est plus à même à faire des formes graves en fonction de son origine ethnique.

«On ne peut pas jouer à la roulette russe, c'est fini, aujourd'hui on a les outils pour se protéger durablement. Aujourd'hui il faut que le ministère de la Santé, notre président de la République aient le courage d'expliquer, ce qu'ont fait les Allemands, qu'il va falloir un calendrier prévisionnel pour vacciner avec un rappel tous les Français, et tous ceux qui le souhaitent, et qu'aujourd'hui quand on a 8 personnes sur 10 de plus de 12 ans qui ont déjà eu deux doses, je pense que c'est extrêmement facile de les convaincre d'avoir une dose de rappel», a estimé l'infectiologue.

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