Le tribunal correctionnel de Paris a rendu aujourd'hui son jugement concernant treize personnes accusées d'avoir harcelé Mila sur les réseaux sociaux. Des peines allant de 4 à 6 mois de prison avec sursis ont été prononcées pour 11 prévenus. Un autre prévenu a bénéficié d'un vice de procédure et un dernier a été relaxé faute de preuves.
Chacun a également été condamné à 1.500 euros de dommages et intérêts. «Je m'attendais à bien pire», a réagi Mila à l'énoncé des peines. «Je ne veux plus jamais qu'on fasse culpabiliser les victimes», a-t-elle ajouté.
Fin juin, après deux jours d’auditions, le parquet avait requis des peines de sursis allant de 3 à 6 mois contre douze des treize prévenus jugés pour le cyberharcèlement à l’encontre de la jeune femme.
Pour leurs messages haineux proférés sur les réseaux sociaux, le ministère public avait demandé à l'encontre des prévenus une «peine d'avertissement» : trois mois d'emprisonnement avec sursis pour trois d'entre eux, poursuivis pour harcèlement, et six mois de prison avec sursis pour neuf autres, renvoyés pour harcèlement et menaces de mort. La relaxe avait été sollicitée pour un treizième prévenu, au bénéfice du doute.
Parmi les accusés, seul un avait tenu à lui présenter des excuses. «Je me sentais honteux d'avoir menacé Mila car elle ne mérite pas ça. J'espère que tout le monde tournera la page après cette histoire et que Mila retrouvera une vie normale», a ainsi expliqué Enzo à CNEWS.
Mila de nouveau menacée
L'audience avait été également marquée par la prise de parole de Mila face aux journalistes. Car au moment même où elle témoignait face aux juges, la jeune fille recevait de nouvelles menaces : «Va te pendre (...) tu vas devenir mon souffre-douleur», a-t-elle ainsi lu.