Uun adolescent de 14 ans a été violemment agressé par une quinzaine d’individus lors d’un tournoi de football à Nantes. Problème : la ville n’avait pas donné les autorisations nécessaires pour la tenue de cet événement.
Le football, une nouvelle fois entaché par des violences. Dimanche dernier, un tournoi en un contre un était organisé à Nantes par JNK Akadémy, sur la plaine de jeux de l’Éraudière. Alors que les amoureux du ballon rond attendaient ce rendez-vous avec impatience, la fête a été gâchée avec une scène d’une rare violence où un adolescent de 14 ans a été lynché par d'autres spectateurs.
La mère de la victime a porté plainte après avoir récupéré son fils au CHU, le visage méconnaissable. Lors de l’événement, le jeune garçon a été pris à partie par un groupe d’individus. Sur les images, diffusées sur les réseaux sociaux, on constate que de violents coups à la tête ont été assénés à la victime par les adolescents.
Interrogée par Ouest-France, la maman a expliqué avoir été sur la réserve. «Mon fils m’avait parlé de la JNK Akadémy depuis plusieurs jours. Je ne voulais pas trop qu’il y aille, je ne savais pas par qui c’était organisé», a-t-elle raconté. Inquiète pour son enfant, elle avait fini par le contacter en fin d’après-midi, sans succès.
«Je ne voulais pas trop qu’il y aille»
Mais que s’est-il réellement passé au stade de l’Éraudière ? Lundi, à sa sortie de l’hôpital, les souvenirs étaient encore flous pour la victime. Mais, selon sa mère, «la mémoire lui revient». Pour l’adolescent, l’agression serait survenue après la provocation d’un jeune spectateur, qui souhaitait régler ses comptes, avec ses mains et non le ballon, en un contre un.
Une violence totalement gratuite, alors que les deux concernés ne se connaissaient pas. Après avoir pris le dessus sur son agresseur, le jeune adolescent de 14 ans a vu une quinzaine de personnes se jeter sur lui.
Pour le tournoi, organisé à Nantes, les organisateurs n’avaient pas les autorisations nécessaires. Le service des sports de la Ville a pris connaissance de l’événement ainsi que de ses débordements seulement lundi matin. Après coup, une enquête a été lancée afin de connaître les organisateurs. Dans le Ouest-France, la municipalité a indiqué avoir «déposé plainte».
Concrètement, pour ce genre d’événement, l'organisation doit avoir l’accord de la Ville et des autorités, même si le stade est public. Dans le cas contraire, les conditions de sécurité ne sont pas réunies, laissant place à des débordements. Comme ce fût le cas lors du tournoi de la JNK Akadémy.
Ce fait de violence dans le football n’a pas été le seul dimanche dernier. Dans le Nord, après une rencontre de Coupe de France opposant deux clubs amateurs, le terrain de football a été envahi par des supporters de l’équipe locale. Ces derniers ont violemment agressés des joueurs et membres du club d’Anstaing-Chéreng, basé à l’est de Lille.
Lors des faits, «trois joueurs (ont été) molestés avec une batte et passés à tabac au sol», a précisé la formation. Plus grave encore, le club a informé «qu’une maman du club (était) actuellement à l’hôpital» et «qu’un jeune bénévole du club (allait) devoir se faire opérer du nez». Pas de quoi redorer l’image du football, le sport le plus populaire du monde.