Un lycéen de 17 ans radicalisé a été interpellé jeudi 12 septembre à Rezé (Loire-Atlantique) après avoir menacé de mort une professeure du lycée Jean-Perrin de Nantes sur Telegram. Il a été mis en examen ce vendredi pour «apologie publique d’un acte de terrorisme» et «menaces de mort».
De lourdes accusations visant cet adolescent. Un mineur de 17 ans, manifestement radicalisé et scolarisé dans un lycée de Rezé (Loire-Atlantique), près de Nantes, a été interpellé jeudi pour avoir menacé de mort l’une de ses professeures. Il a été mis en examen vendredi 13 septembre pour «apologie publique d’un acte de terrorisme» et «menaces de mort».
Au cours de sa garde à vue, l'intéressé à reconnu une partie des faits, mais pas l'intention de s'en prendre physiquement à sa professeure, a précisé le procureur ce samedi 14 septembre. Le juge d'instruction a saisi le juge des libertés et de la détention ce vendredi, lequel a toutefois fait le choix de ne pas placer en détention le jeune homme, privilégiant un placement dans un foyer de la PJJ hors du département. Le parquet a fait appel de cette décision.
La veille, la professeure avait surpris l'élève mimant un tir d'arme à feu. Ce dernier a présenté des excuses à son enseignante après avoir été repris par cette dernière pour son attitude déplacée, selon un communiqué de l’académie de Nantes relayé ce vendredi.
Dans la soirée de mercredi, l’adolescent avait diffusé sur Telegram des menaces de mort visant l'enseignante, disant vouloir la «planter à la jugulaire», tout en s’affichant comme adepte du mouvement Etat Islamique, selon les informations relayées par Renaud Gaudeul, le procureur de la République de Nantes.
Un drapeau de l'Etat islamique dans la chambre du lycéen
Inconnu des services de police avant cette affaire, le lycéen a été interpellé à son domicile jeudi matin et placé en garde à vue. Lors de la perquisition, les enquêteurs ont découvert dans sa chambre un drapeau de l’État islamique, un pistolet airsoft ainsi que deux couteaux, dont l’un obtenu le jour même.
«Au regard de ces derniers éléments, le parquet a confié la suite des investigations au Groupe de Lutte Anti-Terroriste du Service Interdépartemental de la Police Judiciaire à Nantes», a affirmé le procureur de Nantes.
En fouillant ses comptes TikTok et Telegram, les forces de l’ordre ont découvert que le suspect diffusait des vidéos d’actions violentes de l’Etat Islamique.
A l’issue de sa mesure de garde à vue, l’adolescent a été déféré et présenté ce vendredi devant un magistrat instructeur de Nantes. Il a ensuite été mis en examen des chefs d’apologie publique d’un acte de terrorisme commis au moyen d’un service de communication au public en ligne et de menaces de mort à l’encontre d’une personne chargée d’une mission de service public.
Le parquet a requis un mandat de dépôt à son encontre et la décision du juge des libertés et de la détention devrait être rendue dans la soirée.