Une ancienne aide-soignante du CHU de Nantes aujourd’hui à la retraite pour «incapacité permanente» réclame plus de 400.000 euros après avoir contracté une pathologie du rachis lombaire.
C’est un dossier qui est désormais dans les mains de la justice. En poste au CHU de Nantes, une ancienne aide-soignante du service de gynécologie en poste depuis 2004 attaque l’établissement après avoir contracté une pathologie du rachis lombaire (vertèbres du bas du dos). Son mal est reconnue depuis comme «imputable au service», c’est-à-dire d’origine professionnelle, selon Ouest-France.
D’après son avocate Caroline Bardoul, «Il s’agit d’une aide-soignante qui s’est vue confier des missions de brancardiers, ce qui reste incompréhensible et ne correspond absolument pas à sa fiche de poste».
La plaignante demande plus de 400.000 euros, jugeant l’hôpital responsable de sa maladie. Réclamant auparavant auprès du CHU une indemnisation complémentaire de son préjudice à hauteur de 350.000 euros, qui lui a été refusée, elle a porté directement l’affaire en justice. L’ancienne aide-soignante réclame dorénavant la somme exacte de 421.275 euros.
Une indemnisation réduite
Aujourd’hui âgée de 51 ans, la plaignante a été radiée de la fonction hospitalière et a fait valoir ses droits à la retraite puisque son taux d’invalidité a été fixé à 30%.
Vendredi 27 septembre, le dossier était entre les mains du tribunal administratif de Nantes. Selon Ouest-France, le rapporteur public a reconnu à demi-mot la responsabilité de l’hôpital sans pour autant en reconnaître «la responsabilité pour faute». L’indemnisation proposée par le CHU est de 63.000 euros, à savoir six fois moins que celle réclamée par l’aide-soignante.