Le directeur général de la Caisse nationale d'Assurance-maladie souhaite revoir le système des arrêts en france, afin de stopper la progression du déficit de la Sécurité sociale. Mais quelles sont les trois types de pathologie faisant le plus l'objet d'arrêts maladies ?
Le déficit de l’Assurance-maladie dépassera les 11,4 milliards d’euros initialement prévus pour l’année 2024. Dans un entretien accordé début septembre dans Les Echos, le directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie avait proposé un «nouveau système d’indemnisation des arrêts de travail».
Pour cause, ceux-cis ont coûté 15 milliards d’euros en 2022 et 350.000 équivalents temps plein, selon les chiffres de l’Inspection générale des finances publiques et celle des affaires sociales.
Mais quels sont les types de maladies donnant lieu aux arrêts de travail les plus fréquents ?
Les maladies saisonnières
Sans grande surprise, l'étude réalisée par la mutuelle Malakoff Humanis a relevé les pathologies saisonnières (bactériennes ou virales) parmi les motifs les plus fréquents d’arrêts, généralement de moins de trois jours.
Il s’agit de pathologies généralement bénignes, comme l’angine, la bronchite, la grippe ou la gastro-entérite. Il y a quelques années, ces maladies représentaient 6 arrêts courts sur 10 et de près de 3 arrêts moyens - entre 4 et 30 jours- sur 10.
Les troubles musculosquelettiques
Il s’agit de la deuxième cause d’arrêts maladie en 2019, année des derniers chiffres répertoriés. Les troubles musculosquelettiques, propres aux articulations, aux muscles ou aux tendons représentent 18% des arrêts courts et 28% des arrêts moyens.
Dans le détail, les douleurs les plus observées sont celles en bas du dos (lombalgie), ou les tendinites - au poignet notamment. Sont aussi très courants les syndromes du canal carpien et de la coiffe des rotateurs de l’épaule. Ceux-ci sont dûs à un port de charges excessives.
Les troubles psychologiques
En troisième position se trouvent les pathologies d’ordre psychologique, représentant 11% des arrêts courts et 20% des arrêts moyens. Souvent affiliés à des arrêts plus longs en raison de burn-out ou de dépression, les troubles psychologiques font d’abord l’objet d’arrêts plus courts, en raison de symptômes comme le stress ou la fatigue, avant qu’un diagnostic ne soit définitivement déclaré.