«Il ne doit pas y avoir de tabou sur les jours de carence», a estimé la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, ce dimanche dans le Grand Rendez-Vous CNEWS-Europe1.
Alors que le gouvernement a provoqué la colère des fonctionnaires en annonçant le durcissement des conditions d'indemnisation des arrêts maladie dans la fonction publique, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s'est déclarée «à l'aise» avec cette mesure.
Ce dimanche 3 novembre, dans le Grand Rendez-Vous CNEWS-Europe1, elle a appelé à «ne pas avoir de tabou sur les jours de carence» puisqu'«il faut être capable de faire des efforts et de baisser nos dépenses publiques».
Cette mesure annoncée lundi par l'exécutif fait en effet partie d'un total de 5 milliards d'euros d'économies additionnelles réalisées dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025. Le gouvernement a ciblé les congés maladie dans la fonction publique avec l'objectif d'économiser 1,2 milliard d'euros.
«Pas de stigmatisation»
Il s'agit de passer à trois jours de carence, contre un actuellement, et de moins bien rémunérer les arrêts maladie, à hauteur de 90% de salaire versé, contre 100%.
Si les syndicats dénoncent une injustice, Agnès Pannier-Runacher, elle, a assuré qu'il n'y avait «pas de stigmatisation de quiconque» et a recommandé d'«agir sur deux fronts».
Il faut d'abord, selon elle, se demander si «les conditions de travail permettent effectivement de garantir que les gens restent en bonne santé», puis, dans un second temps, «faire en sorte que ce qui est aujourd'hui appliqué au privé puisse être appliqué au public».