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Brésil : un rapport de police conclut que Jair Bolsonaro a «participé activement» à un projet de Coup d'Etat en 2022

Un rapport de police de presque 900 pages a conclut que Jair Bolsonaro avait «participé activement» à un projet de Coup d'Etat en 2022 pour se maintenir au pouvoir. [Sergio Lima / AFP]

Jair Bolsonaro est soupçonné d'avoir «participé activement» à un projet de coup d'Etat en 2022. C'est en tout cas ce qu'indique un rapport de la police brésilienne. Le procureur de la République doit maintenant décider s'il inculpe, ou non, les 36 suspects, dont l'ancien président du Brésil.

L'ancien président du Brésil est dans la tourmente. Un rapport de police de presque 900 pages a conclu que Jair Bolsonaro avait «participé activement» à un projet de Coup d'Etat en 2022 pour se maintenir au pouvoir. L'ex-président avait également «pleinement conscience» que son successeur était visé par un projet d'assassinat. 

«Les éléments de preuve obtenus tout au long des investigations ont montré sans équivoque que Jair Bolsonaro a planifié (...) et a pris part de façon directe et effective aux actes d'une organisation criminelle qui avait pour objectif un coup d'Etat qui n'a pas eu lieu en raison de circonstances allant contre sa volonté», précise le rapport.

Après cette publication, le procureur de la République doit décider s'il inculpe, ou non, les 36 suspects, dont fait partie Jair Bolsonaro.

Un manque de soutien de la part des militaires

Selon les enquêteurs, ce coup d'Etat n'a pas eu lieu par manque de soutien de la part des principaux commandants de l'armée brésilienne.

Dans une conférence de presse qui s'est tenue ce lundi 25 novembre, Jair Bolsonaro a tenu à se défendre face à ses accusations. «Le terme coup d'Etat n'a jamais fait partie de mon lexique», a-t-il expliqué devant les médias, tout en clamant son innoncence et assurant qu'il était victime de «persécution politique».

«Opération Poignard vert et jaune»

L'ex-président brésilien est aussi soupçonné d'avoir eu «pleinement consience» d'un projet s'assassinat de son rival et actuel président du Brésil Lula, son vice-président Geraldo Alckmin et le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes après sa défaite aux élections présidentielles.

Ce projet avait pour nom «Opération poignard vert et jaune». Selon le rapport, les suspects envisageaient l'empoisennement comme modus operandi.

Dans ce cadre, une opération policière a permis l'arrestation de 4 militaires et d'un policier soupçonnés d'être en lien avec cette tentative d'assassinat. 

De son côté, le président Lula s'est exprimé lors d'une cérémonie officielle jeudi dernier : «Je dois être très reconnaissant puisque je suis en vie. La tentative de nous empoisonner, moi et Alckmin, n'a pas marché», a-t-il déclaré.

«Disséminer des informations sciemment non-véridiques»

Toujours selon le rapport de la police fédérale, une réunion aurait eu lieu le 5 juillet 2022 à laquelle l'ex-président aurait participé alors qu'il était encore au pouvoir. Il y aurait été question de «disséminer des informations sciemment non-véridiques» avec pour objectif de discréditer le système d'urnes électroniques utilisé lors des élections présidentielles brésiliennes de la même année.

La Police fédérale fait également état une nouvelle fois de la «participation de Jair Bolsonaro» dans l'élaboration d'un projet de décret qui visait à convoquer de nouvelles élections et à faire arrêter le juge Moraes, président du Tribunal supérieur électoral (TSE) lors de l'élection présidentielle.

Ces soupçons ne vont pas arranger Jair Bolsonaro qui comptait faire annuler sa comdanation pour inéligibilité jusqu'en 2030, pour désinformation sur le système d'urnes électroniques utilisé lors du dernier scrutin, avant la future élection présidentielle de 2026.  

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