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G20 : un dernier sommet pour Joe Biden, avant de passer la main à Donald Trump

Joe Biden tentera de consolider l’héritage de son gouvernement, avant l’investiture de Donald Trump. [Hannah McKay/Reuters]

Dernier sommet du G20 pour Joe Biden. Celui-ci sera bien présent à Rio de Janeiro (Brésil), avec pour ombre la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle. Le prochain leader des États-Unis pourrait bien revenir sur une politique isolationniste, que le démocrate avait tenté de rectifier.

Tournée d’adieu pour Joe Biden. Au crépuscule de son mandat à la Maison Blanche, le 46e président des États-Unis est, depuis jeudi 14 novembre, en voyage en Amérique du Sud. Le démocrate retrouvera les autres dirigeants des principales puissances économiques mondiales au sommet du G20, ce lundi 18 novembre, à Rio de Janeiro (Brésil). 

Un rassemblement non seulement marqué par l’attaque manquée, survenue mercredi soir à Brasilia devant la Cour suprême, mais également par la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine ce 6 novembre. Ce dernier représente un nouveau tournant isolationniste et le risque de guerres commerciales dès l’an prochain. 

L’actuel dirigeant, âgé de 81 ans, tentera ainsi de consolider son héritage en matière de politique étrangère, de climat, d’immigration et de commerce, des sujets auxquels son successeur avait menacé de s’attaquer tout au long de sa campagne électorale. 

des alliances internationales menacées

Lors du G20, Joe Biden devrait réitérer l’importance d’aider l’Ukraine face à l’invasion russe, au moment où les craintes s’affirment quant à une réduction de l’aide américaine sous une administration Trump. En effet, Donald Trump prône la fin des hostilités en Ukraine comme au Proche-Orient, tout en pointant du doigt le coût des interventions américaines à l’étranger. 

Les homologues de Joe Bien pourraient également «lui demander ce qu’ils doivent attendre de Donald Trump», estiment l’AFP. Les grands dirigeants pourraient en effet craindre le retour de la politique isolationniste «America First», que Joe Biden s’était efforcé d’annuler en reconstruisant des alliances internationales durables. 

Joe Biden avait d’ailleurs souvent raconté cette anecdote : lors d’un sommet en 2021, il avait déclaré «l’Amérique est de retour», ce à quoi un autre dirigeant avait demandé : «Pour combien de temps ?». Une question plus que jamais d’actualité.  

le délicat sujet du climat 

Ce voyage permettra également à Joe Biden de souligner l’engagement des démocrates contre le changement climatique.

Encore une fois en décalage complet avec le programme de son prédécesseur et successeur : Donald Trump avait retiré les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat lors de son premier mandat et a assuré vouloir faire de même lors du second, après le rétropédalage de Joe Biden. 

La dernière séance plénière du rassemblement, mardi, portera sur «le développement durable et la transition énergétique».

préparer l’après  

La Maison Blanche avait insisté sur l’importance de ces déplacements, à un peu plus de deux mois de la deuxième investiture de Donald Trump. «Le président renforcera le rôle de leader de l’Amérique» dans la région Asie-Pacifique grâce à ces différentes entrevues», avait déclaré Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, avant le déplacement de Joe Biden au Pérou.

«Il y a du travail à faire en ce moment crucial entre les Etats-Unis et la Chine pour s'assurer que nous ne rencontrions pas de problèmes dans les deux mois à venir, en pleine transition», avait-il ajouté. 

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