Dans les hôpitaux de Gaza, les professionnels du monde hospitalier sont hantés par la crainte de découvrir des proches parmi les victimes. Une équipe de CNEWS s'est rendue au sein d'un hôpital gazaoui, à Khan Younès, pour recueillir leurs témoignages.
Alors que les bombardements se succèdent sur la bande de Gaza depuis maintenant plus de deux semaines, une équipe de CNEWS s'est rendue dans un hôpital gazaoui, à Khan Younès. Toutes les personnes qui travaillent dans le monde hospitalier redoutent de découvrir un de leurs proches parmi les blessés ou les victimes : «Alors que je me rendais au travail, j'ai été choquée de découvrir que ma tante, son mari et son fils étaient tombés en martyrs. J'ai été dévastée lorsque je les ai vus, mais je dois continuer et devenir plus forte», explique Walaa Abu Mustafa, une infirmière palestinienne.
Un autre infirmier de l'hôpital raconte avoir appris la perte de sa sœur et de ses neveux sur son lieu de travail. À ce moment-là, il soignait des gens du même quartier, sans le savoir. «Je n'ai pas pu reconnaître leurs visages en raison de la gravité de leurs blessures. La prochaine fois, ce sera peut-être mon fils ou mes parents, c'est vraiment difficile. Nous dormons à peine à cause de cette situation», raconte Mahmoud Al-Astal.
Des conditions de travail invivables auxquelles il faut ajouter le bruit des bombardements incessants, ainsi que les coupures d'électricité et les graves pénuries de médicaments.