L'Autorité palestinienne a jugé mercredi que le veto déposé à l'ONU par les Etats-Unis sur un projet de texte prévoyant un cessez-le-feu à Gaza "encourage(ait) Israël à poursuivre ses crimes contre des civils innocents".
"La décision des Etats-Unis d'exercer leur (droit de) veto pour la quatrième fois encourage Israël à poursuivre ses crimes contre des civils innocents en Palestine et au Liban", a estimé l'Autorité palestinienne dans un communiqué diffusé par l'agence nationale Wafa.
Il n'y a "aucune justification possible" au veto américain à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour un cessez-le-feu à Gaza, destiné à "stopper les atrocités", a déclaré mercredi l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU.
"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a lancé Majed Bamya en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué par les Américains n'était que "le strict minimum".
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé mercredi les Etats-Unis d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël dans la bande de Gaza, après un nouveau veto américain à l'ONU sur un projet de texte prévoyant un cessez-le-feu.
"Une nouvelle fois, les Etats-Unis montrent qu'ils sont un partenaire direct dans l'agression contre notre peuple, qu'ils sont criminels, tuent des enfants et des femmes, détruisent la vie civile à Gaza, et qu'ils sont directement responsables de la guerre génocidaire et du nettoyage ethnique, tout comme l'occupation" (Israël, NDLR), a réagi le Hamas dans un communiqué.
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien.
Le projet de texte qui a recueilli 14 voix pour et une contre exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".
Au moins 36 personnes ont été tuées mercredi dans les frappes israéliennes visant la ville millénaire de Palmyre, dans le centre de la Syrie, a indiqué le ministère syrien de la Défense.
"L'ennemi israélien a mené une agression aérienne (..) ciblant un certain nombre de bâtiments de la ville de Palmyre, dans le désert syrien, faisant 36 morts, plus de 50 blessés et causant d'importants dégâts matériels aux bâtiments visés et aux environs", a déclaré l'agence officielle syrienne Sana, en citant une source militaire.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a affirmé mercredi que tout accord de cessez-le-feu au Liban devrait laisser à son pays une "liberté d'action" contre le mouvement islamiste libanais Hezbollah.
"Dans tout accord que nous conclurons, nous devrons préserver notre liberté d'action en cas de violations", a dit M. Saar à Jérusalem dans un discours devant les ambassadeurs étrangers, alors qu'un émissaire américain est attendu en Israël pour évoquer une proposition américaine de trêve.
Le chef du Hezbollah libanais a assuré mercredi qu'il n'accepterait aucun accord de cessez-le-feu qui viole "la souveraineté" du Liban, alors que Israël dit vouloir conserver une "liberté d'action" contre la formation pro-iranienne.
"Israël ne peut pas (..) nous imposer ses conditions", a affirmé Naïm Qassem dans un discours pré-enregistré. Il a ajouté que le Hezbollah exigeait "l'arrêt total de l'agression et la préservation de la souveraineté" du Liban. "L'ennemi israélien ne peut pas pénétrer quand il le veut" en territoire libanais en cas de cessez-le-feu, a-t-il encore dit.
Le chef du Hezbollah libanais a affirmé mercredi que son groupe viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur la capitale Beyrouth, dont l'une a coûté la vie dimanche au responsable média du mouvement pro-iranien.
Israël "a attaqué le coeur de la capitale Beyrouth, c'est pourquoi il doit s'attendre à une riposte sur le centre de Tel-Aviv", a déclaré Naïm Qassem dans un discours pré-enregistré.
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L'armée jordanienne a annoncé mercredi avoir envoyé huit hélicoptères chargés de sept tonnes d'aide humanitaire à la bande de Gaza dévastée par la guerre entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël, et menacée de famine selon l'ONU.
Les appareils chargés notamment de médicaments, matériel médical, produits alimentaires et articles pour enfants, ont décollé de Jordanie vers la bande de Gaza, où les colis d'aide seront remis au Programme alimentaire mondial (PAM), a précisé l'armée dans un communiqué.
L'armée israélienne a affirmé mercredi qu'elle se battait contre le Hezbollah au Liban et non "pas contre les Forces armées libanaises", après l'annonce par l'armée libanaise de la mort de quatre de ses soldats dans deux frappes israéliennes. "Nous insistons sur le fait que [l'armée israélienne] mène [au Liban] des opérations précises contre l'organisation terroriste Hezbollah et qu'elle n'agit pas contre les Forces armées libanaises", indique un communiqué militaire israélien transmis à l'AFP.
L'émissaire américain qui tente de parvenir à un cessez-le-feu entre le Hezbollah libanais et Israël, en guerre ouverte depuis deux mois, a annoncé mercredi au terme d'entretiens à Beyrouth qu'il se rendrait le jour même en Israël. "Nous avons fait des progrès supplémentaires (...), je vais me rendre dans quelques heures en Israël pour tenter de conclure cela si possible", a déclaré Amos Hochstein après un entretien avec le président du Parlement, Nabih Berri, qui fait la liaison avec le Hezbollah pro-iranien.
Un raid israélien a visé mercredi la ville de Palmyre, célèbre pour ses temples gréco-romains millénaires dans le centre de la Syrie, faisant des blessés, ont rapporté les médias officiels. "Les explosions entendues dans la ville de Palmyre résultent d'une agression israélienne qui a ciblé des bâtiments résidentiels et la ville industrielle", a rapporté l'agence officielle Sana, tandis que la télévision syrienne a fait état de "blessés".
L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir visé "plus de 100 cibles terroristes" au Liban, où elle combat le mouvement islamiste Hezbollah, dont elle dit aussi avoir tué deux commandants dimanche. "Au cours de la dernière journée, l'armée de l'air israélienne a frappé plus de 100 cibles terroristes au Liban, y compris des lanceurs, des dépôts d'armes, des centres de commandement et des structures militaires", a indiqué l'armée dans un communiqué, alors qu'un émissaire américain est à Beyrouth pour négocier sur une proposition américaine de trêve.
Le Hezbollah libanais, en guerre ouverte avec Israël depuis près de deux mois, a annoncé que son chef, Naïm Qassem, allait prononcer un discours mercredi, alors qu'un émissaire américain est à Beyrouth pour négocier sur une proposition américaine de trêve. Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien a annoncé que son chef allait s'exprimer "aujourd'hui", sans plus de détails. Naïm Qassem, qui a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne le 27 septembre, devait déjà s'exprimer mardi, mais le Hezbollah avait reporté son discours sine die.
L'Iran a mis en garde la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni contre toute résolution critique concernant son programme nucléaire, au moment où européens et Etats-Unis ont choisi d'accentuer la pression sur Téhéran lors d'un Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Paris, Berlin et Londres prévoient de déposer formellement une résolution critique dans les prochaines heures. "Cette initiative (...) ne fera que compliquer le problème" du dossier nucléaire, a averti le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, lors d'un appel téléphonique avec son homologue français, Jean-Noël Barrot, d'après un communiqué publié mercredi par Téhéran.
Le Hezbollah a dit avoir tiré des missiles guidés à deux reprises mardi soir sur les forces israéliennes pendant qu'elles tentaient d'évacuer des soldats blessés dans le sud du Liban, où l'armée israélienne mène des incursions terrestres. Dans un communiqué détaillé, le mouvement pro-iranien libanais a dit avoir blessé des soldats israéliens dans une première attaque avec un missile guidé, dans la localité frontalière de Markaba, avant de tirer un second missile guidé contre "une unité de fantassins israéliens venue retirer les blessés". Le Hezbollah a affirmé avoir ensuite ciblé avec un autre missile guidé "une troisième unité de fantassins" qui était venue pour "tenter de récupérer les morts et les blessés".