L'armée libanaise a annoncé que trois de ses soldats avaient été tués mardi dans une frappe israélienne visant leur position à Sarafand dans le sud du Liban, où Israël combat le Hezbollah.
"L'ennemi israélien a pris pour cible une position militaire dans la localité de Sarafand, dans le sud, tuant trois soldats", a indiqué l'armée sur X. Le ministère libanais de la Santé a rapporté que huit autres personnes avaient été blessées dans cette attaque.
L'armée israélienne a accusé mardi le mouvement islamiste libanais Hezbollah d'avoir tiré le même jour sur deux positions de la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban (Finul) dans deux épisodes séparés.
Le Hezbollah a tiré "un certain nombre de roquettes" et endommagé une position de la Finul dans la zone de Chamaa dans le sud du Liban vers 13H30 (11H30 GMT), a indiqué l'armée dans un communiqué. A 09H50, une roquette du Hezbollah était déjà tombée sur une autre position des Casques bleus dans la zone de Ramia, également dans le sud, a-t-elle précisé.
Le pillage de l'aide humanitaire à Gaza "devient systématique et doit cesser immédiatement", a déclaré mardi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, quelque jours après le pire pillage d'un convoi onusien dans le territoire palestinien.
"Cela fait obstacle aux opérations humanitaires vitales et met notre personnel encore plus en danger. Mais les opérations de maintien de l'ordre doivent être légales, nécessaires et proportionnées", a ajouté Stéphane Dujarric, s'inquiétant d'une opération meurtrière conduite par le gouvernement du Hamas contre des pilleurs présumés lundi.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi qu'Israël offrait une prime de cinq millions de dollars à toute personne qui ramènerait un otage détenu à Gaza.
"Toute personne qui nous ramènera un otage trouvera chez nous un moyen sûr, pour lui et sa famille, de sortir (de Gaza). Nous donnerons également une récompense de cinq millions de dollars pour chaque otage", a déclaré M. Netanyahu dans une vidéo filmée à l'intérieur de la bande de Gaza, selon un communiqué de son bureau.
La Mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban (Finul) a indiqué mardi que quatre de ses soldats avaient été blessés par une roquette "probablement tirée par des acteurs non-étatiques" près de la frontière, où Israël affronte le Hezbollah.
"Quatre soldats de la paix ghanéens en mission ont été blessés lorsqu'une roquette – tirée très probablement par des acteurs non-étatiques au Liban – a touché leur base (...) à l'est du village de Ramia", dans le sud du Liban, a déclaré la Finul dans un communiqué.
L'Italie a finalement accusé le Hezbollah d'être responsable de tirs de roquettes mardi contre le quartier général du contingent italien de la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban (Finul), qu'elle avait d'abord imputés à Israël.
Le ministre de la Défense Guido Crosetto a dénoncé dans l'après-midi depuis Bruxelles "une attaque intolérable" et dit souhaiter le faire savoir à son homologue israélien, Israël Katz. Mais selon une source du ministère à l'AFP, "le ministre n'avait pas les bonnes informations" à ce moment-là. "Le Hezbollah est responsable de l'attaque", a ajouté cette source.
Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense fait état de "huit roquettes de 107 millimètres ayant touché le quartier général du contingent italien et du secteur ouest de la Finul à Chamaa, dans le sud du Liban".
Les projectiles sont tombés sur des "zones de plein air et sur l'entrepôt de pièces détachées où ne se trouvait aucun soldat". L'incident n'a pas fait de blessés mais "cinq militaires italiens ont été placés en observation à l'infirmerie de la base", précise-t-on de même source.
"Des investigations sont en cours pour déterminer le point de départ des tirs et identifier les responsables", souligne le ministère.
Plus de 10.000 Casques bleus de la Finul sont stationnés dans le sud du Liban depuis 1978 pour faire tampon avec Israël, chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, ligne de démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.
Plus de 200 enfants ont été tués au Liban, près de deux mois après le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, a alerté l'Unicef mardi, soit en moyenne "plus de trois" par jour.
"Bien que plus de 200 enfants aient été tués au Liban en moins de deux mois, une tendance déconcertante se dégage : ces morts sont accueillies avec inertie par ceux qui sont en mesure de mettre un terme à cette violence", a déclaré un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance, James Elder, lors d'un point de presse à Genève.
Un peu plus de 1.100 enfants ont été blessés sur la même période, a-t-il ajouté.
"Nous devons espérer que l'humanité n'assistera plus jamais à un tel carnage d'enfants comme à Gaza, mais il y a des similitudes effrayantes pour les enfants du Liban", a-t-il affirmé.
Après un an d'échanges de tirs transfrontaliers dans le sud du Liban, le Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du Liban depuis le 30 septembre.
L'armée israélienne a annoncé mardi la mort d'un de ses soldats, tué la veille dans des combats dans le sud du Liban, ce qui porte à 49 le nombre de ses militaires tombés depuis le début de son offensive au sol en territoire libanais le 30 septembre.
Trois autres soldats israéliens ont été blessés et évacués mardi vers un hôpital, a indiqué l'armée dans un communiqué.
Le Hezbollah libanais a affirmé mardi avoir tiré des missiles contre une base du Renseignement militaire près de Tel-Aviv, dans le centre d'Israël, et ouvert le feu sur des soldats israéliens près de quatre localités frontalières.
Dans des communiqués distincts, le mouvement pro-iranien dit avoir tiré "une salve de missiles (...) sur la base Glilot de l'Unité 8200 du Renseignement militaire dans la banlieue de Tel-Aviv". Il a ajouté avoir tiré sur les forces israéliennes qui mènent des incursions terrestres aux abords de quatre localités frontalières, dans le sud du Liban, à l'aide notamment de roquettes et de missiles.
Le Hezbollah a annoncé mardi reporter sine die une allocution de son chef Naïm Qassem qu'il venait tout juste d'annoncer, le mouvement libanais étant depuis près de deux mois en guerre ouverte avec Israël. "Le discours du secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naim Qassem, a été reporté à une date qui sera décidée ultérieurement", selon un communiqué laconique du mouvement pro-iranien, alors que l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, était mardi à Beyrouth pour rencontrer les dirigeants du pays et négocier une fin du conflit.
L'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, en visite mardi au Liban, a estimé qu'il existait actuellement une "réelle opportunité" pour mettre fin à la guerre ouverte opposant l'armée israélienne au Hezbollah depuis près de deux mois. "Je suis revenu car nous avons une réelle opportunité de mettre fin à ce conflit", a-t-il dit à des journalistes après avoir rencontré le président du Parlement, Nabih Berri, allié du Hezbollah et chargé de mener les négociations sur une trêve. "En fin de compte, ce sont les parties qui doivent décider de mettre un terme à ce conflit", a-t-il ajouté. "C'est désormais à portée de main."
L'Autorité palestinienne a fait état mardi de trois Palestiniens tués dans une opération israélienne dans les environs de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Le gouverneur de Jénine, Kamal Abou al-Roub, a dit à l'AFP que trois Palestiniens avaient été tués durant une opération de l'armée israélienne dans la région et que leur corps étaient désormais détenus par les autorités israéliennes. L'armée israélienne n'a pas commenté l'opération dans l'immédiat.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a salué mardi les nouvelles sanctions annoncées par l'Union européenne contre l'Iran, les qualifiant d'"étapes nécessaires" contre "la menace iranienne". Prises en raison du soutien présumé de l'Iran à la Russie dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine, ces nouvelles sanctions sont "des étapes nécessaires dans la lutte de la communauté internationale contre la menace iranienne, qui constitue le plus grand danger pour la sécurité et la stabilité du Moyen-Orient, de l'Europe et du monde entier", a écrit M. Saar sur le réseau social X.
Des sirènes d'alerte antiaérienne ont été déclenchées mardi dans le centre d'Israël après des tirs de projectiles depuis le Liban, a annoncé l'armée israélienne.
Après des alertes dans la plaine du Sharon et dans la région métropolitaine de Tel-Aviv, environ cinq projectiles ont été détectés en provenance du Liban, a indiqué l'armée dans un communiqué, précisant que certains avaient été interceptés.
L'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, est arrivé mardi au Liban pour des entretiens avec des responsables locaux dans le cadre des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu entre le Hezbollah libanais et Israël, selon un média officiel. "L'émissaire spécial du président américain Amos Hochstein est arrivé à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth", a indiqué l'agence nationale d'information (Ani).