Peu avant le premier tour de l’élection présidentielle au Brésil, Neymar a apporté son soutien au président d’extrême droite sortant, Jair Bolsonaro. Pour son adversaire de gauche Lula, l’attaquant a fait ce choix car «il a peur» des répercussions sur ses dettes fiscales si la gauche gagnait le scrutin.
Attaque, contre-attaque. En pleine campagne pour l’élection présidentielle au Brésil, Neymar a apporté son soutien au président d’extrême droite sortant, Jair Bolsonaro, dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux.
Une prise de position qui n’a pas échappé à l’autre candidat du scrutin, Lula, ancien président de gauche, qui a tenu à lui répondre. Dans une interview pour la chaîne YouTube Flow Podcast, Lula a affirmé : «Je n’en veux pas du tout à Neymar. Il peut évidemment choisir qui il veut comme président», avant d’ironiser sur les possibles dettes que le joueur de football aurait vis-à-vis du fisc brésilien.
«Je pense qu’il a peur, car si je gagne les élections, je pourrais savoir ce que Jair Bolsonaro lui a pardonné sur la dette d’impôt sur le revenu», a-t-il déclaré en riant. «C’est évident que Bolsonaro a passé un accord avec le père de Neymar», a-t-il ajouté, avant de souligner que l’attaquant du PSG était également dans le viseur de la justice espagnole, qui l’accuse pour des malversations présumées autour de son transfert de Santos au Barça en 2013. «C’est un problème qui concerne l’agence de recouvrement des impôts, pas moi», a-t-il conclu.
En 2019, le père de Neymar, qui s’occupe de sa carrière, avait été reçu par Jair Bolsonaro et le ministre de l’Économie du Brésil, Paulo Guedes, pour «apporter des éclaircissements» sur une procédure engagée contre le joueur pour fraude fiscale. La rencontre entre le président d’extrême droite et le père de l’attaquant avait été immortalisée sur Instagram.
Selon la presse brésilienne, Neymar est visé depuis 2015 par une amende de 188 millions de réaux, soit environ 36 millions d'euros. Après différents recours judiciaires pour faire annuler cette dette, l'amende a été abaissée à 8 millions de réaux (1,5 million d'euros) en 2017, et après une nouvelle demande d'appel auprès du Tribunal fédéral régional, l'affaire est toujours en attente de jugement.
Ce mardi, lors de son procès à Barcelone, Neymar a nié les faits qui lui sont reprochés, et a affirmé qu’il signait «ce que son père [lui] disait», sans jamais participer aux négociations. Accusé de corruption, le parquet a réclamé deux ans de prison et 10 millions d'euros d'amende à l'encontre de l'attaquant brésilien. Les parents du joueur, ainsi que deux anciens présidents du FC Barcelone et l’un du club Santos, sont également jugés dans ce procès.