Lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron avait fait le choix de refuser le test PCR réalisé par les autorités russes et de se tenir à bonne distance du président Russe.
En voyage en Russie, Emmanuel Macron avait pour but d’apaiser les tensions et d’éviter une guerre entre les Russes et les Ukrainiens. Accueilli par Vladimir Poutine, le chef de l'Etat français et son homologue russe ont abordé les sujets… assis d’un bout à l’autre d’une table de 5 mètres de long dans une salle de réception du Kremlin.
Cette distance entre les deux hommes s'explique par l'application d'un protocole sanitaire strict mis en place par Poutine. En effet, la Russie impose un test PCR à tous les visiteurs depuis le début de la pandémie. Ce qu'aurait refusé Emmanuel Macron. «On ne pouvait pas accepter qu’ils récupèrent l’ADN du président», ont expliqué deux sources de l’Élysée à Reuters. Mais qu’est-ce qu’il pourrait expliquer cette crainte ?
Un prélèvement naso-pharyngé (PCR) permet de récolter des cellules présentes dans la paroi du nez. Ainsi, de l’ADN est présent à l’intérieur.
Néanmoins, les tests génétiques de recherche d’ADN se font plutôt par voie buccale, «avec un écouvillon plus gros qui récupère davantage de cellules et un milieu de transport dédié», détaille un biologiste interrogé par La Dépêche.
Une humiliation ?
Si les Russes avaient prélevé l’ADN d’Emmanuel Macron, ils l’auraient «gardé dans une banque de données (…) Cela rejoint les films de science-fiction américains. Avec des empreintes papillaires en silicone, on peut faire passer quelqu’un pour n’importe qui. Vous imaginez si on le fait avec un chef d’Etat ?», a expliqué Sergueï Jirnov, ancien espion des services secrets russes du KGB à la Dépêche.
«En exigeant un test PCR sur place par des médecins russes, c'était aussi un moyen de pression de la part de Poutine pour créer un malaise psychologique chez Macron avant qu'il n'entre dans la pièce pour discuter. C'était une humiliation. C'est clair et net», a-t-il ajouté.
Selon le média, l’ambassade de Russie en France ne pouvait «ni confirmer, ni démentir cette version des faits» jusqu’à présent.