Au lendemain de son long tête-à-tête avec Vladimir Poutine pour évoquer la crise ukrainienne, Emmanuel Macron s'est rendu ce mardi à Kiev pour rencontrer son homologue Volodymyr Zelensky, avant d'aller en Allemagne retrouver le chancelier Olaf Scholz .
«Nous devons ensemble trouver les voies et moyens d'engager un dialogue exigeant avec la Russie (...). Le réengagement de ce dialogue est le seul chemin qui rendra possible la paix en Ukraine», a déclaré le président français lors d'une conférence de presse à Berlin.
L'échange entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky a notamment porté sur les négociations de paix sur le conflit dans le Donbass, la région séparatiste pro-russe de l'est de l'Ukraine.
Lundi, face à Emmanuel Macron, Vladimir Poutine avait accusé l'Ukraine d'être seule responsable de l'impasse dans laquelle se trouvent les accords de Minsk, signés en 2015 par la Russie et l'Ukraine. Jamais réellement appliqués, ils prévoient une série d'engagements mutuels pour mettre fin à cette guerre qui a fait plus de 13.000 morts.
Le président russe s'était même permis une boutade à l'adresse du président ukrainien, qui s'est montré critique à l'égard de certains éléments du plan de paix négocié à l'époque sous médiation franco-allemande. «Que ça te plaise ou non, ma jolie, faudra supporter», a-t-il lâché.
«maintenir la stabilité et l'intégrité territoriale de l'Ukraine»
Lundi, au terme de plus de cinq heures de discussion avec Emmanuel Macron, le président russe Vladimir Poutine avait estimé que «certaines des idées» de son homologue français pourraient «jeter les bases d'avancées communes». «Le président Poutine m’a assuré de sa disponibilité à s'engager dans cette logique et de sa volonté de maintenir la stabilité et l'intégrité territoriale de l'Ukraine», avait déclaré de son côté le président français.
Si Vladimir Poutine s'était dit prêt à «trouver des compromis», il n'avait en revanche pas dit un mot concernant les dizaines de milliers de soldats russes campant toujours aux frontières de l'Ukraine. Une situation qui laissait craindre une invasion, comme en 2014.