Cinq personnes ont été interpellées et présentées à la justice en Belgique après le suicide d'une adolescente de 14 ans, qui pourrait être lié à un viol suivi d'une diffusion d'images vidéo sur les réseaux sociaux.
Le parquet de Gand, en Flandre, a confirmé l'arrestation de cinq jeunes gens, deux majeurs et trois mineurs, suspectés de «faits survenus peu avant la mort de la victime».
Il a toutefois refusé de commenter les informations des médias belges qui ont affirmé qu'une enquête a été ouverte pour «viol», «attentat à la pudeur» ainsi que «prise et diffusion d'images susceptibles de porter atteinte à l'intégrité».
Après leur arrestation «les deux majeurs ont été écroués, et les trois mineurs placés» dans des institutions spécialisées, a simplement indiqué une chargée de communication du parquet.
«Atroce. Il n'y a pas de mot pour cela», a réagi de son côté sur Twitter le ministre de la Justice, le libéral flamand Vincent Van Quickenborne. Il a promis que les coupables seraient punis, et invité toutes les victimes de violences sexuelles à porter plainte et à se faire aider par des professionnels spécialisés.
Vreselijk. Geen woorden voor.
Mijn gedachten zijn bij de familie en vrienden.
Er zijn verdachten opgepakt en het onderzoek loopt. Justitie moet en zal voor gerechtigheid zorgen. pic.twitter.com/hhYtYLLMQs—(@VincentVQ) June 1, 2021
Un guet-apens dans un cimetière
Les faits datent de la mi-mai. Selon les médias flamands, une adolescente de 14 ans s'est donné la mort quatre jours après avoir subi un viol collectif dans un cimetière de Gand au cours duquel ses agresseurs ont filmé la scène.
Les images ont ensuite été diffusées sur internet, ce qui aurait été l'élément déclencheur du suicide, selon le père de l'adolescente, dont le quotidien flamand Het Nieuwsblad a recueilli le témoignage. «Ces images ont été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour elle, (...) tout son monde s'est effondré», a-t-il déclaré à ce journal.
Grâce aux images diffusées, les enquêteurs ont pu remonter jusqu'aux agresseurs présumés. D'après les premiers éléments de l'enquête, l'adolescente domiciliée à Gavere s'était rendue à Gand en pensant avoir rendez-vous avec un seul ami.
A son arrivée au lieu de rendez-vous, dans un cimetière, cet ami aurait alors été rejoint par quatre autres jeunes gens, et les cinq auraient participé à l'agression.