Il a réussi son pari. Mais maintenant, le plus dur commence pour Joe Biden, qui devrait, sauf surprise, être investi président le 20 janvier prochain à Washington. Le démocrate va prendre ses fonctions dans une période particulièrement difficile pour le pays, touché par une crise sanitaire, économique et diplomatique.
La crise du coronavirus
Le défi est immense. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché au monde en nombre de morts dans cette pandémie de coronavirus. Si certains Etats ont mis en place des confinements pendant un certain temps, Donald Trump s'y est largement opposé, demandant à tous d'aller à l'école, au travail, et de poursuivre leur vie normale, sans trouver de solution pour inverser la courbe des contaminations. Ces dernières semaines, les cas et les décès ont d'ailleurs atteint des chiffres records.
Le calendrier pourrait cependant aller dans le sens de l'ancien vice-président, puisqu'un vaccin doit faire son apparition dans les mois qui viennent. Son prédécesseur avait promis qu'il serait disponible aux Etats-Unis avant la fin de l'année civile. Si tel est bien le cas, les premières doses pourraient même être distribuées avant son arrivée dans le bureau ovale.
Les relations avec la Chine
Guerre commerciale, accusations liées au coronavirus, invectives... L'un des principaux ennemis des Etats-Unis sous Donald Trump était la Chine. Le pays dirigé par Xi Jinping n'a jamais été particulièrement allié avec les Américains, mais les relations entre les deux sont à leur plus bas depuis de nombreuses années. L'objectif de Joe Biden sera d'inverser cette tendance, d'autant que les importations chinoises en provenance des Etats-Unis sont une source de revenus non négligeables pour une économie en difficulté.
La crise économique
Pendant le mandat de Donald Trump, l'économie était en bonne forme. Le chômage atteignait un seuil historiquement bas, la croissance était positive et les indicateurs étaient au vert. Cependant, la crise du coronavirus est venue tout remettre en cause. L'administration de Joe Biden ne devra donc pas seulement régler la crise sanitaire, mais aussi remettre l'économie sur les rails. Ce n'est pas la première fois que le démocrate aura eu ce genre de dossier sur son bureau, puisqu'il a pris ses fonctions de vice-président en 2008 en pleine crise des subprimes. Cela ne garantit pas pour autant des résultats probants dans les mois qui viennent.