Donald Trump a été accueilli à la Maison Blanche par Joe Biden, ce mercredi 13 novembre. Tous deux ont promis une transition «fluide» et «pacifique».
Après l'avoir quitté défait en janvier 2021, Donald Trump a à nouveau poussé les portes du Bureau ovale. Le vainqueur de la présidentielle américaine du 5 novembre a été reçu par Joe Biden ce mercredi 13 novembre.
Cette visite de courtoisie entre président sortant et président élu est une tradition que Donald Trump lui-même n'avait pas respecté après sa défaite à la présidentielle de 2020. La semaine dernière, Joe Biden s'est pourtant engagé à assurer un transfert de pouvoir «pacifique et ordonné» avec son successeur.
Ce mercredi, dans le Bureau ovale, Donald Trump a assuré vouloir la même chose, promettant une transition «la plus fluide qui soit». «La politique c'est dur, et souvent ce n'est pas un monde très agréable. Mais c'est un monde agréable aujourd'hui et je suis reconnaissant», a-t-il ajouté après avoir serré la main de Joe Biden.
President Biden: "Congratulations. Looking forward to a smooth transition...Welcome back."
President-elect Trump: "Politics is tough and it's in many cases not a nice world, but it is a nice world today. I appreciate it very much." pic.twitter.com/OUQLkb12tC— CSPAN (@cspan) November 13, 2024
Ce dernier a présenté ses «félicitations» au républicain avant de lui lancer : «Nous feront tout ce qui est possible pour être sûrs que vous ayez tout ce dont vous avez besoin». L'échange est courtois mais l'enjeu est de taille, notamment pour le président sortant qui sait qu'une bonne partie de son bilan pourrait être réduite à néant par l'équipe que son rival est en train de façonner.
Parmi les dernières nominations annoncées par Donald Trump figure notamment celle d'Elon Musk, l'homme le plus riche de la planète, à la tête d'une nouvelle «Commission à l'efficacité gouvernementale». Il travaillera avec l'homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy qui a promis sur X qu'il ne «ferait pas dans la dentelle».
Pendant la campagne, Elon Musk avait suggéré que la commission pourrait réaliser jusqu'à 2.000 milliards de coupes budgétaires fédérales, un montant dépassant les budgets cumulés de la Défense, de l'Education et de la Sécurité intérieure.
Les pleins pouvoirs pour Donald Trump
La diplomatie, elle, doit être confiée au sénateur Marco Rubio, partisan d'une ligne très dure face à la Chine et l'Iran, tandis que les relations internationales seront pilotées par Mike Waltz, ancien militaire des forces spéciales. Pete Hegseth, ex-major de l'armée et actuel président de Fox News, sera quant à lui à la tête du Pentagone.
A noter que Donald Trump jouira selon toute vraisemblance des pleins pouvoirs pour son retour à Washington. En effet, son parti a remporté la majorité au Sénat, devrait conserver le contrôle de la Chambre des représentants et travaillera avec une Cour suprême fermement ancrée à droite.
Dans ce contexte qui lui est favorable, le futur 47e président des Etats-Unis s'autorise même un peu d'humour. Ce mercredi matin, avant de rejoindre la Maison Blanche, il s'est d'abord rendu devant les républicains auprès desquels il a évoqué l'hypothèse de se représenter à la prochaine élection présidentielle, ce qui est interdit par la Constitution américaine.
«Je pense que je ne me représenterai pas, à moins que vous ne vous disiez "il est bon, nous devons envisager autre chose"», a-t-il déclaré devant une foule amusée.