Le Royaume Uni a accusé hier l’armée russe d’avoir provoqué la cyberattaque NotPetya, en juin dernier.
À l’origine de ces déclarations, le secrétaire d’État britannique aux affaires étrangères, Tariq Ahmad, a accusé Moscou de se placer «en opposition directe avec l’Occident». Des incriminations aussitôt catégoriquement démenties par le Kremlin, qui a dénoncé une campagne «russophobe».
Le ministre britannique de la Défense Gavin Williamson a de son côté évoqué «une nouvelle ère de guerre», où les attaques informatiques et les fausses informations tiennent une place centrale.
Le Royaume Uni avait déjà pointé à plusieurs reprises les activités «hostiles» de Moscou. Les autorités britanniques ont notamment demandé à Facebook et Twitter de leur fournir les éléments susceptibles de démontrer une ingérence russe dans la campagne précédent le référendum sur Brexit.
L'attaque NotPetya avait déstabilisé les systèmes informatiques de nombreuses entreprises et administrations à travers le monde, à l'instar du pétrolier Rosneft ou du transporteur maritime danois Maersk, en juin dernier.
Partie de Russie et d’Ukraine, le virus s’était étendu en quelques heures à l'ensemble de la planète, perturbant le fonctionnement d'infrastructures, comme les ports de Bombay et d’Amsterdam. En Ukraine, où une guerre civile oppose le pouvoir central à des séparatistes pro-russes, les opérations des banques et les écrans d'affichage des aéroports avaient été affectés.