Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé que son régime ne possédait plus d'armes chimiques, après avoir été accusé par les pays occidentaux d'avoir mené une attaque chimique meurtrière, dans un entretien exclusif accordé mercredi à l'AFP à Damas.
«Nous ne possédons pas d'armes chimiques (...) Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal (...) Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées», a-t-il dit avant d’indiquer que cette attaque avait servi de «prétexte» pour justifier les frappes américaines.
«Notre puissance de feu n'a pas été affectée»
«Il s'agit pour nous d'une fabrication à 100% (...) Notre impression est que l'Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes et qu'il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à l'attaque» américaine du 7 avril contre une base aérienne, estime al-Assad qui assure vouloir «oeuvrer (avec les Russes) en vue d'une enquête internationale» à condition que des pays impartiaux y prennent part.
Alors que les Etats-Unis avaient affirmé avoir détruit 20% de l’aviation du régime, le président syrien minimise par ailleurs les conséquences de ces frappes. «Notre puissance de feu, notre capacité à attaquer les terroristes n'a pas été affectée», affirme-t-il.