Le Conseil de sécurité des Nations unies doit voter mercredi sur un projet de résolution demandant la coopération du régime syrien dans une enquête sur l'attaque chimique qu'il est accusé d'avoir menée sur une localité rebelle le 4 avril.
Selon des diplomates, la Russie devrait utiliser son droit de veto. Ce serait alors la huitième fois que Moscou --où se trouve actuellement le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson-- se sert de cette prérogative au Conseil de sécurité pour bloquer une action onusienne à l'encontre de son allié syrien.
Le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis ont présenté plus tôt mardi au Conseil un nouveau projet de résolution demandant une enquête sur cette attaque, malgré l'échec de négociations la semaine dernière. Ce projet de résolution exige «une coopération complète dans l'enquête» sur l'attaque qui a eu lieu dans la localité de Khan Cheikhoun (nord-ouest), en zone rebelle et jihadiste.
Le Conseil de sécurité avait examiné la semaine dernière trois projets de résolution sans jamais passer au vote, en réponse à l'attaque chimique imputée au régime du président syrien Bachar al-Assad. Cette attaque a fait au moins 87 morts, dont 31 enfants. En représailles, les Etats-Unis ont mené dans la nuit du 6 au 7 avril une frappe de missiles Tomahawk sur une base aérienne de l'armée syrienne. Le ministre turc de la Santé a confirmé que les examens post-mortem des victimes montraient qu'elles avaient été exposées à du gaz sarin, un puissant agent neurotoxique.