Des victimes de l'explosion de la rue de Trévise (9e), dont le retour dans leur appartement est autorisé depuis lundi 3 novembre, ont été bloquées devant l'entrée du numéro 4, en raison d'un litige entre constructeur et assurance. Ce dernier a finalement été réglé, les travaux ayant bien été payés par l'assureur.
Une situation ubuesque. Un peu moins de six ans après l'explosion de trois immeubles dont les numéros 4 et 6 de la rue de Trévise (9e) à Paris, les habitants sont, depuis lundi 3 novembre, autorisés à réemmenager dans leur appartement.
Cependant, ce jeudi, alors qu'une dizaine d'entre eux résidant au numéro 4 (soit l'immeuble voisin de celui directement touché par l'explosion au gaz) pensaient réinvestir les lieux, ils en ont été empêchés sur fond de litige entre constructeur et assurance. La situation a depuis été débloquée, comme l'a indiqué la mairie du 9e à CNEWS.
«Nous ne pouvons pas rentrer. Tout n'a pas été correctement anticipé. L'assurance de notre immeuble n'a pas payé l'entreprise générale chargée des travaux, et celle-ci refuse de nous donner les clefs, ainsi que le numéro du digicode», a déploré auprès de CNEWS Dominique Paris, présidente de l'association de propriétaires Trévise Ensemble, présente sur place ce matin.
La mairie d'arrondissement attentive
De son côté, la mairie d'arrondissement avait confirmé à CNEWS cette situation, évoquant qu'une «médiation entre les deux parties via France assureur» était en cours. Dans la plupart de ces dossiers, la compagnie d'assurance attend l'aval d'un expert avant de débloquer les fonds à destination des entreprises chargées des travaux.
«Il semblerait que l'architecte en charge du dossier n'a pas fourni tous les documents nécessaires aux assureurs afin de débloquer les sommes dues», avait indiqué la mairie du 9e arrondissement, ajoutant que des vérifications étaient en cours.
Cela étant, Dominique Paris avait confié sa lassitude vis à vis d'une situation qui dure depuis près de six ans. «Nous (l'ensemble des sinistrés, près de 200 personnes, NDLR) en avons par-dessus la tête. Si tous les travaux ont bien été livrés au numéro 4, les accès au gaz et à l'électricité ne sont pas encoure ouverts. GRDF devrait bientôt résoudre la situation», a ajouté la présidente de Trévise Ensemble.
La mairie, elle, jurait que sa «priorité est la résolution» du litige entre l'assureur et l'entreprise en charge des travaux. Une situation qui s'est finalement débloquée, alors que les travaux ont bien été payés par l'assureur.