Pour dénoncer «la dérive de la politique industrielle et sociale» du groupe ArcelorMittal, le syndicat a annoncé mercredi une journée nationale d'action «pour la défense de la sidérurgie», le 13 septembre.
Emploi, sécurité, décarbonation : la CGT a annoncé mercredi une journée nationale d'action «pour la défense de la sidérurgie», le 13 septembre. L'initiative est partie d'un appel du réseau syndical mondial du groupe ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, pour dénoncer «la dérive de la politique industrielle et sociale» du groupe, a indiqué la CGT.
Cette initiative s’inscrit également dans la lignée d’un grave accident (46 morts) survenu dans une des mines de charbon de Kostenko, près de Karaganda, dans le centre du Kazakhstan en octobre 2023.
En France, la société emploie environ 15.400 salariés. C'est pourquoi la CGT s'inquiète du «respect des engagements» de décarbonation des sites de Dunkerque et Fos-sur-Mer, «ainsi que du maintien des capacités de production et d'emploi».
ArcelorMittal a obtenu l'an dernier le feu vert de la Commission européenne pour recevoir une aide publique de 850 millions d'euros pour décarboner son site de Dunkerque. Le syndicat, qui affirme avoir alerté le gouvernement depuis de nombreux mois, déplore l'absence d'écoute des pouvoirs publics sur ces dossiers.
En attente de réponses
Compte tenu des difficultés sociales rencontrées par différentes entreprises du secteur (Valdunes, Ascométal), la fédération CGT de la métallurgie «a décidé d'élargir cette journée d'actions à tout le secteur de la sidérurgie».
Philippe Verbeke, en charge de la sidérurgie à la fédération CGT de la métallurgie, a évoqué des craintes pour l'emploi auprès de l’AFP au niveau national et notamment sur le site de Fos-sur-Mer, qui emploie 4.000 personnes (2.500 salariés d'Arcelor, 1.500 salariés de sous-traitants).
Le site «tourne avec un seul haut-fourneau sur deux depuis une bonne année», a rappelé Philippe Verbeke, également coordinateur national CGT (premier syndicat) pour le groupe, où son syndicat appelle à des débrayages de «deux heures minimum» le 13 septembre, et à plusieurs rassemblements simultanés à midi, devant les sites d'ArcelorMittal Dunkerque, Fos-sur-Mer, Reims et ZF Florange.
L'occasion également de mettre la pression sur la direction pour qu'elle confirme ses projets de décarbonation : «nous attendons une réponse d'ici la fin de l'année», a déclaré Philippe Verbeke.