«Il n'y a pas de trêve olympique sur l'urgence sociale ni sur le climat», a affirmé ce mardi la cheffe des Écologistes Marine Tondelier, alors que le chef de l'État Emmanuel Macron a invoqué «un moment de grande fête sportive» pour «mettre entre parenthèses» la crise politique qui touche le pays.
Marine Tondelier était l’invitée de Télématin ce mardi 30 juillet. La cheffe de file des Écologistes est revenue sur la trêve olympique souhaitée par Emmanuel Macron et a appelé à la remise en marche du pays.
"Au Nouveau Front Populaire, nous n'avons pas la majorité absolue mais Emmanuel Macron l'a encore moins. Il n'y a pas de trêve olympique sur l'urgence sociale ni sur le climat !"
Marine Tondelier prône un "gouvernement de combat". #Les4V @marinetondelier pic.twitter.com/IsZARKIO0x— Telematin (@telematin) July 30, 2024
«Au Nouveau Front Populaire, nous n'avons pas la majorité absolue mais Emmanuel Macron l'a encore moins. Et il n’a pas reconnu la victoire des autres alors qu’en termes de Jeux olympiques, quand il y a des gagnants, il y a des perdants aussi», a ironisé Marine Tondelier faisant référence à la trêve olympique invoquée par le président de la République.
«Il ne peut pas dire, bon, j'ai perdu mais personne n’a gagné, là, on attend parce que c’est la trêve. Personnellement, je suis capable de faire plusieurs choses en même temps. On peut se réjouir, trembler avec les Français, s’émouvoir de leurs victoires et de leurs défaites mais on prépare et on travaille avec Lucie Castets et l’ensemble du Front populaire pour la rentrée», a-t-elle poursuivi.
Un gouvernement majoritairement NFP
«On ne peut pas dire aux Français, vous avez demandé un changement mais Emmanuel Macron ne veut pas nous laisser travailler», a estimé Marine Tondelier qui souhaite un «gouvernement de combat, compact, solide, solidaire, resserré» rejetant l’idée d’une coalition, «le en même temps, on a déjà donné et on a vu ce que ça a donné».
«On se rend bien compte qu’il va falloir avancer pour les Français et qu’aujourd’hui, on a un gouvernement démissionnaire, il a le droit d’expédier les affaires courantes et d’agir lorsque c’est urgent», a-t-elle rappelé.
La chef de file des Écologiste a néanmoins ajouté : «Mais il y a plein de choses importantes qui ne sont ni du domaine desaffaires courantes, ni du domaine des affaires urgentes donc il y a plein de sujets importants sur lesquels on n’avance pas. Et il n'y a pas de trêve olympique sur l'urgence sociale ni sur le climat !».