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«Ma volonté est de pouvoir constituer un gouvernement dès qu'on le pourra», affirme Emmanuel Macron

Emmanuel Macron s’est exprimé sur différents sujets ce mardi 23 juillet. [Hollie ADAMS/REUTERS]

Le président de la République, s’est exprimé ce mardi 23 juillet. «Ma volonté est de pouvoir constituer un gouvernement dès qu'on le pourra. Jusqu’à la mi-août, nous devons être concentrés sur les Jeux», a-t-il affirmé alors que le Nouveau Front populaire lui demande de nommer Lucie Castets Première ministre.

Pour sa première interview télévisée depuis les résultats du second tour des législatives, Emmanuel Macron s'est exprimé ce mardi pour balayer tout un panel de sujets, dont la nomination d’un nouveau Premier ministre. Alors que le président avait réclamé lundi une «trêve olympique et politique», ce dernier a été interrogé sur l’échéance d’un nouveau remaniement.  

«Ma volonté est de pouvoir constituer un gouvernement dès qu'on le pourra. Jusqu’à la mi-août, nous devons être concentrés sur les Jeux», a-t-il déclaré. Pourtant, le chef de l’État est depuis le 7 juillet dernier, pressé par la gauche de nommer un Premier ministre issu de ses rangs. En effet, environ une heure avant son allocution, le Nouveau Front populaire a décidé de proposer la candidature de Lucie Castets pour Matignon. 

Cependant, Emmanuel Macron a repoussé tout changement gouvernemental. «J'ai choisi la stabilité avec des ministres qui ont eu un engagement remarquable», a-t-il indiqué, ajoutant que «nous ne sommes pas en mesure actuellement de changer les choses». 

«Le Président refuse le résultat de l'élection» 

«La clarification de la fin de la semaine dernière est assez simple», a précisé Emmanuel Macron en référence à l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale. «Aucun parti ne peut appliquer son programme, ni le Nouveau Front populaire, ni la majorité présidentielle ni la droite républicaine. Il va falloir savoir faire des compromis», a-t-il affirmé, rappelant que la coalition de gauche n'a pas de «majorité quelle qu'elle soit». 

Ces déclarations ont immédiatement fait réagir la classe politique, dont Jean-Luc Mélenchon. «Le Président refuse le résultat de l'élection et veut nous imposer de force son nouveau Front républicain et nous obliger à renoncer à notre programme pour faire une alliance avec lui», s’est-il indigné sur X. «Il n'en est pas question. Respectez le vote des Français. Il doit se soumettre ou se démettre !», a-t-il poursuivi. 

De son côté, la députée Insoumise Clémence Guetté a dénoncé une «dérive autoritaire» du président tandis que l'écologiste François Ruffin a appelé à ce que «le gouvernement démissionnaire» soit «censuré par l’Assemblée».

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