En direct
A suivre

Le Nouveau Front populaire propose Lucie Castets pour le poste de Première ministre

Le Nouveau Front Populaire s’est accordé ce mardi 23 juillet sur le nom de Lucie Castets pour devenir la prochaine Première ministre française. [Ludovic MARIN / AFP]

En pourparlers entre les différentes factions composant l’alliance de gauche depuis le 7 juillet dernier, date de la victoire de cette dernière aux élections législatives, le Nouveau Front populaire s’est accordé ce mardi 23 juillet sur le nom de Lucie Castets pour devenir la prochaine Première ministre française.

Un consensus attendu de longue date à ce sujet par la gauche. Arrivé en tête des élections législatives le 7 juillet dernier, le Nouveau Front populaire s’est accordé ce mardi, après de longs jours de négociations, pour proposer le nom de Lucie Castets au poste de Première ministre.

L’alliance de gauche la décrit dans un communiqué relayé ce mardi soir comme une «haute fonctionnaire ayant travaillé à la répression de la fraude fiscale et de la criminalité financière». Elle s’est aussi distinguée ces dernières années par des «luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics», mais aussi «dans le combat d'idées contre la retraite à 64 ans».

Inconnue du grand public, cette femme de 37 ans occupe actuellement le poste de directrice des finances et des achats à la ville de Paris. C’est également l’une des têtes d’affiche du collectif «Nos services publics», dont le combat idéologique est lié à la politique du gouvernement sortant sur la thématique de la fonction publique.

«Elle a un parcours professionnel au service de l'État et des collectivités territoriales remarquable, avec des engagements forts sur la justice fiscale, la lutte contre l’évasion fiscale. C’est une personne très engagée sur l’école, l’hôpital, la justice sociale. Elle va très vite sur des sujets parfois très complexes, elle est très humaine, proche des gens», dépeint Arnaud Bontemps, le cofondateur de «Nos Services publics».

Une personnalité qui fait consensus au sein du NFP

La vice-présidente de l’Assemblée, Clémence Guetté, s’est félicitée sur X de ce choix, assurant que Lucie Castets «saura appliquer notre programme de rupture et lutter pour nos services publics».

L’ancien candidat LFI à la présidentielle 2022, Jean-Luc Mélenchon, a également approuvé ce choix, tout en invitant Emmanuel Macron à le valider au plus vite. «Le Président de la République ne doit plus tergiverser. Il doit la nommer et respecter les règles de la démocratie. Le pays est impatient de voir sa décision s'appliquer !», a tweeté ce dernier.

Le porte-parole du PCF Ian Brossat a aussi validé cette proposition via un message posté sur les réseaux sociaux. «Pour bien connaître Lucie Castets et avoir eu la chance de la côtoyer pendant plusieurs années, je sais qu’elle fera une excellente Première ministre. Une femme brillante, engagée pour les services publics et pour le progrès social. Celle qu’il faut pour redresser le pays !», a estimé ce dernier sur X.

Yannick Jadot, sénateur EELV de Paris, s’est réjoui de cette nouvelle. «Très fier de soutenir Lucie Castets comme Première Ministre du Nouveau Front Populaire. Son engagement pour les services publics, la justice sociale et la transformation écologique, et sa disponibilité pour servir le pays nous font honneur !» a tweeté l’ancien candidat à la présidentielle.

Une femme critiquée par l’opposition

Othman Nasrou, le vice-président de la région Ile-de-France, s’est indigné de ce choix. «Lucie Castets a été la conseillère budgétaire d’Anne Hidalgo qui a fait doubler la dette de la ville de Paris en un mandat. Sa candidature n’est pas souhaitable pour le pays», a estimé le secrétaire général délégué du parti Les Républicains sur X.

La députée RN du Var, Laure Lavalette, a également critiqué cette décision, affirmant notamment que son parti était arrivé en tête des dernières législatives et devait par conséquent pouvoir proposer un Premier ministre.

«Ce soir, l’extrême-gauche coalisée (bloquée dans un monde parallèle où ils auraient la majorité) propose au Président de nommer une technocrate qui n’hésite pas à relayer des insultes à l’égard de millions de Français. Madame Lucie Castets ne sera pas Première ministre», a tweeté cette dernière.

Emmanuel Macron a confirmé à demi-mot cette opinion ce mardi soir lors d’une interview accordée sur le service public, affirmant que le NFP n'avait «pas de majorité, quelle qu'elle soit».

Quoiqu’il en soit, Lucie Castets devrait accorder un entretien exclusif à France Inter ce mercredi à 8h20 afin de permettre au grand public de la connaître davantage. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités