Le Premier ministre Gabriel Attal a suspendu ce dimanche la mise en œuvre de la réforme controversée de l'assurance chômage, qui devait faire l'objet d'un décret à paraître ce lundi 1er juillet, a annoncé son entourage à l'issue du premier tour des législatives.
La mise en œuvre de la réforme controversée de l’assurance chômage, qui devait faire l’objet d’un décret à paraître ce lundi 1er juillet, a été suspendue, a annoncé l'entourage de Gabriel Attal ce dimanche 30 juin à l’issue du premier tour des législatives.
«Cette réforme pourra ainsi faire l'objet d'aménagements, de discussions entre forces républicaines. Il s'agit du premier acte de Gabriel Attal dans l'esprit des futures majorités de projets et d’idées qu’il a évoquées ce soir» dans son allocution depuis l'hôtel Matignon, a-t-on ajouté.
Pour éviter un vide juridique, dans la mesure où les règles actuelles sur l'assurance chômage n'étaient valables que jusqu'à ce dimanche, un «décret de jointure», prolongeant ces règles, va être publié lundi, a-t-on précisé à Matignon et au ministère du Travail.
Sans cette prolongation des règles, un problème pourrait éventuellement se poser pour les salariés dont le contrat de travail s'achève et qui seraient amenés à s'inscrire durant les premiers jours de juillet.
La réforme prévoit d’exiger d’avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers (contre 6 sur les 24 derniers mois actuellement) pour les moins de 57 ans. Ceux qui sont plus âgés devront attester de la même durée de travail, mais, sur les 30 derniers mois. Par ailleurs, la durée maximale d’indemnisation sera modifiée et passera de 18 à 15 mois (22,5 mois pour les plus âgés).