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Emeutes en Nouvelle-Calédonie : qui était Nicolas Molinari, ce gendarme de 22 ans tué ?

Nicolas Molinari, âgé de 22 ans, était célibataire et sans enfant. [©Eric Chaminade/GENDARMERIE NATIONALE/AFP]

Un gendarme, grièvement blessé par balles mercredi lors des émeutes en Nouvelle-Calédonie, est mort. Parcours de vie de Nicolas Molinari, décédé à 22 ans et au destin tragique.

«La Nation pense à sa famille, à ses proches, à tous ses frères d'armes dont l'engagement pour nous protéger force le respect.» L'hommage rendu par le Président de la République, Emmanuel Macron, à Nicolas Molinari, gendarme décédé dans les émeutes en Nouvelle-Calédonie, est à la hauteur du drame. Une cagnotte Leetchi a également été ouverte pour ce célibataire sans enfant.

Ce gendarme mobile de 22 ans appartenait à l'escadron 211/1 de Melun (Seine-et-Marne). Il a été touché par un tir dans le secteur de Plum, à l'est de Nouméa, comme l'a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, mercredi, au Sénat. «Il est mort après une nuit de protection dans un endroit particulièrement dangereux. Les "vieux", comme on dit chez vous en Nouvelle-Calédonie, sont venus parler aux gendarmes, il a retiré son casque et il s'est fait tirer dessus en plein front.»

cinq morts dont deux gendarmes

«Momo», tragiquement décédé, était, selon le site La Voix du Gendarme, entré à la gendarmerie en 2020, comme gendarme adjoint volontaire. Après sa formation à l'école de gendarmerie de Montluçon (Allier), il a rejoint le Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) de Romans-sur-Isère, dans la Drôme.

Admis en 2022 au concours de sous-officier de gendarmerie, il est ensuite retourné à l’école de Gendarmerie de Montluçon. A la fin de sa scolarité, Nicolas Molinari a finalement choisi la gendarmerie mobile et l’escadron de gendarmerie mobile 211/1 de Melun, nouvellement créé en 2023 et qui a reçu son fanion le 12 octobre au CNEFG de Saint-Astier.

Magasins pillés, maisons incendiées, émeutes urbaines, depuis lundi 13 mai, la Nouvelle-Calédonie fait face à des affrontements d'une extrême violence. Les indépendantistes s'opposent à une révision constitutionnelle étudiée par l'Assemblée nationale. Les émeutes ont fait cinq morts, dont deux gendarmes - un autre gendarme a été tué ce jeudi matin d'un «tir accidentel». En outre, soixante-quatre gendarmes et policiers ont été blessés, selon le haut-commissaire de la République qui a fait état d’environ 200 interpellations depuis le début des tensions.

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