Emmanuel Macron préside ce mardi une réunion «d’importance» sur la Nouvelle-Calédonie, en compagnie des présidents des deux assemblées, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, le Premier ministre et le ministre des Outre-mer, qui sera revenu de son déplacement sur l’archipel.
Des échanges capitaux quant au futur du département. Ce mardi, Emmanuel Macron doit présider, à l’Élysée, une réunion «d’importance» ayant pour objet la Nouvelle-Calédonie. Le chef de l’Etat abordera le sujet avec les présidents des deux assemblées, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, le Premier ministre Michel Barnier et le ministre des Outre-mer François Noël Buffet, qui sera revenu de son déplacement sur l’archipel.
A la suite de la venue de ce dernier en Nouvelle-Calédonie, les élus locaux ont affiché une volonté commune de reprendre les discussions sur l'avenir du territoire meurtri par les émeutes.
«Le moment est au retour du dialogue, de la discussion, de l'échange, après les événements terribles, pour ne pas dire effroyables, que vient de vivre la Nouvelle-Calédonie», avait exhorté François-Noël Buffet sur la chaîne publique NC la 1ère.
L'Etat a décidé d'enterrer la réforme constitutionnelle engagée par l'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur le corps électoral, accusé par les indépendantistes de marginaliser la population autochtone kanak, et de reporter les élections provinciales, prévues en décembre, à fin 2025.
À ce jour, seuls les natifs du «Caillou» et les résidents arrivés avant 1998 peuvent participer à ce scrutin.
Un couvre-feu maintenu
Si les élus se disent prêts à dialoguer, les autorités se montrent, elles, prudentes. Ainsi, le couvre-feu, en vigueur en Nouvelle-Calédonie depuis mi-mai et la crise qui agite gravement l'archipel a été prolongé jusqu'au 4 novembre inclus, ainsi que plusieurs mesures administratives visant à restaurer la sécurité.
Cette décision interdit la circulation sur l'ensemble du territoire entre 22h00 et 5h00 du matin.
Parmi les autres mesures de police administrative prorogées, le port, transport ainsi que l'utilisation d'armes et de munitions sont également prohibés jusqu'au 4 novembre, selon un communiqué du Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie.
Les restrictions de libertés concernent également les rassemblements, défilés et cortèges en dehors des marchés et manifestations sportives habituels.
La vente d'alcool est par ailleurs interdite jusqu'au 3 novembre, à l'exception de la vente sur place dans les bars et restaurants. Les cavistes sont également autorisés par dérogation à vendre des quantités limitées d'alcool, du lundi au vendredi midi.
La vente au détail aux particuliers de carburant, de produits combustibles ou corrosifs dans tout récipient transportable est également interdite.