Les chauffeurs de VTC ont décroché une revalorisation de leurs rémunérations, ce mardi 19 décembre. Cela impliquera une hausse des tarifs des courses pour 2024.
Les chauffeurs de VTC ont obtenu «des garanties inédites» et, en 2024, les trajets à leurs côtés seront plus coûteux. Ce mardi 19 décembre, les organisations qui les représentent ont signé un accord conduisant à la revalorisation de leurs rémunérations.
Concrètement, ils ont obtenu «une garantie de revenus horaires minimum de 30 euros, une garantie de revenu kilométrique de un euro au kilomètre ainsi qu'une augmentation du revenu minimum net par trajet», à 9 euros contre 7,65 euros auparavant.
Pour le client, il faut ajouter à ces 9 euros les commissions prélevées par les différentes plates-formes de réservation. D'après le Parisien elles oscillent entre 18 et 25%, ce qui revient à un coût de 10,60 euros au minimum pour une course en 2024.
«Une révolution dans le monde du VTC»
Ce mardi, l'accord a été signé par les fédérations de plates-formes de VTC, l'Association des plates-formes d'indépendants (API) qui réunit Uber et Caocao, les représentants des chauffeurs et la Fédération française du transport de personnes sur réservation (FFTPR) qui rassemble Allocab, Bolt, Free Now, Heetch, LeCab et Marcel.
Le président de la FFTPR, Yves Weisselberger, s'est félicité de la signature de cet accord qui prouve, selon lui, «la solidité du dialogue social sectoriel à la française dans le secteur des plates-formes». Son homologue d'API, Veruschka Becquart, a quant à elle souligné le fait que «la mise en place d'un revenu horaire minimum permet d'allier la prévisibilité et la sécurité financière du salariat tout en maintenant la flexibilité et la liberté de l'indépendance».
Karim Daoud, président de l'Association des VTC de France (AVF), l'une des principales organisations de chauffeurs, a salué «une révolution dans le monde du VTC». Rappelant que le revenu minimum par course est passé de six à neuf euros en un peu plus d'un an, il a expliqué que le taux kilométrique d'un euro a été décidé «pour éviter le dumping social» de plates-formes moins-disantes.
Selon lui, ce nouvel accord va permettre aux chauffeurs d'affronter la hausse générale des coûts, liée à l'inflation, mais aussi d'investir dans des véhicules moins polluants.