Ce lundi 12 décembre, les principales entreprises de VTC ont dénoncé des «goulots d'étranglement administratifs» dans un communiqué commun.
Ils ont réussi leur examen, mais ils ne peuvent pas travailler. Ce lundi 12 décembre, les principales entreprises de VTC ont dénoncé dans un communiqué des lenteurs administratives qui empêchent 6.000 chauffeurs d'exercer selon elles.
Des «préfectures clé» ne respecteraient pas «le délai de 3 mois prévu par le code des transports entre la demande de carte VTC (une fois l'examen réussi) et sa délivrance». Les préfectures de Paris (75), de Seine-Saint-Denis (93), du Val-de-Marne (94) et des Bouches-du-Rhône (13) sont notamment citées.
D'après ces plate-formes, parmi lesquelles Uber, Bolt, Marcel et FreeNow, il faut actuellement compter «six mois et plus» pour obtenir une carte auprès de ces préfectures. Résultat : «une demande de trajet sur quatre ne peut être desservie», déplore le communiqué.
Ces entreprises dénoncent des «goulots d'étranglement administratifs» qu'elles avaient déjà signalé au gouvernement dans une lettre adressée aux ministres de l'Intérieur et des Transports, le 7 décembre dernier.
La «pertinence» de l'examen questionnée
Ce n'est pas la première fois que ces entreprises appellent à simplifier les conditions d'accès au métier de chauffeur VTC, qui est conditionné à la réussite d'un examen mis en place en 2018. Elles interrogent d'ailleurs «la pertinence» et «le format» de ce dernier.
Face à ces 6.000 chauffeurs «privés de la possibilité de travailler», la directrice générale d'Uber en France, Laureline Serieys, regrette un «immense gâchis», tandis qu'Yves Weisselberger, président de la Fédération française des transports de personne sur réservation (FFTPR) réclame «des mesures correctives rapides».
Pour appuyer leur demande ils soulignent l'«attractivité» du métier de chauffeur VTC, en mettant en avant le nombre de candidats à l'examen : ils étaient 13.000 en 2021, contre 17.500 cette année.