Boubaker, chauffeur VTC à Marseille, a été menacé de mort, dimanche dernier par son client. Cette affaire intervient un mois après la mort de Nessim Ramdane, également chauffeur, assassiné par un adolescent de 14 ans.
Les chauffeurs VTC encore pris pour cible. Dimanche 27 octobre, Boubaker, chauffeur VTC de la plateforme Bolt, a été menacé de mort par son client, à Marseille. Autour de 21h, il était appelé par une jeune femme devant le commissariat du 3e arrondissement de la cité phocéenne. À l'arrivée sur les lieux, il s'est retrouvé face à un homme.
Ce dernier lui a indiqué de prendre la direction de la cité de Félix Pyat, une cité connue pour son trafic de stupéfiants. Boubaker a alors refusé de pénétrer dans la zone.
«Si tu n'entres pas, je te tire dessus»
«L'agresseur sort une arme à feu et la pointe sur la tête du chauffeur en le menaçant à plusieurs reprises», a résumé Brahim Ben Ali, représentant national du syndicat FO-INV, qui est revenu sur l'affaire pour CNEWS. «Si tu n'entres pas, je te tire dessus», lui aurait dit l'agresseur.
«Le chauffeur a eu peur. Il était tétanisé. À ce moment, il ne savait pas s'il allait s'en sortir vivant», a ajouté Brahim Ben Ali.
Menacé de mort et son véhicule confisqué par l'agresseur, Boubaker a été relâché avec ordre de ramener 2.000 euros en espèces. Le chauffeur, père de famille, a finalement été déposer plainte.
Les syndicats, de leur côté, s'inquiètent de la recrudescence de ce type d'affaires liées au trafic de drogue. «Aujourd'hui, rentrer dans un quartier sensible, c'est se mettre en péril», a prévenu Bruno Bartocetti, secrétaire national du syndicat de police Unité Sud.
L'agresseur présumé, âgé de 18 ans, a été déférré mercredi 30 octobre en vue d'une comparution immédiate.
Cette affaire n'est pas sans rappeler le meurtre de Nessim Ramdane, chauffeur VTC, assassiné par un tueur à gages de 14 ans début octobre, qui avait pris son véhicule pour exécuter un contrat. L'adolescent était chargé de tuer un membre d'un gang impliqué dans les trafics de drogue qui gangrènent certains quartiers populaires de Marseille.