Afin de prévenir les dégradations dans certains quartiers, Les Républicains souhaitent rendre obligatoire la mise en place d’un dispositif de vidéoprotection dans les logements sociaux.
«Il faut protéger les habitants, qu’ils puissent vivre en paix». C’est la volonté de Valérie Bazin-Malgras, députée Les Républicains de l’Aube. L’élue a déposé le 18 octobre dernier une proposition de loi visant «à rendre obligatoire un dispositif de vidéoprotection pour les logements sociaux».
Par l'intermédiaire de ce texte, la vice-présidente des Républicains souhaite «que chaque bailleur ou constructeur d’immeuble puisse équiper les parkings, les halls et les espaces communs de caméras de surveillance afin de pouvoir identifier et arrêter les personnes qui sèment le trouble», a-t-elle détaillé à CNEWS.
La députée LR a déposé cette proposition à la suite des violences urbaines qui ont touché la France en juillet dernier à la suite de la mort du jeune Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine). Des émeutes qui se sont étendues à des territoires relativement épargnées auparavant. «Nous avons eu des émeutes énormes à Troyes. Une maison de quartier a été brûlée et réduite en cendres. Après cela, nous nous sommes aperçus que les caméras avaient été détruites et cassées au préalable».
Au-delà de cette obligation, Valérie Bazin-Malgras entend aller «plus loin». «Je veux que ces caméras soient reliées aux centres de supervision urbain, pour vraiment avoir un suivi et que les personnes qui sèment du trouble dans nos cités soient retrouvées», a-t-elle ajouté.
Elisabeth Borne souhaite renforcer la sécurité de certains quartiers
Le 26 octobre dernier, Elisabeth Borne a détaillé, devant plus de 500 maires, les mesures adoptées pour répondre aux violences urbaines en juillet dernier.
Parmi les nouveaux dispositifs, la Première ministre a dévoilé les zones où seront expérimentées les Forces d’action républicaines (FAR). Ces «équipes pluridisciplinaires» seront composées de magistrats, de policiers, d'officiers de police judiciaire, de fonctionnaires des finances, de personnels éducatifs et de travailleurs sociaux, et vont réaliser des interventions dans les quartiers difficiles.
En ce qui concerne le volet judiciaire, la cheffe du gouvernement a présenté plusieurs mesures visant à sanctionner les mineurs qui auraient commis des infractions. La justice aura notamment la possibilité de placer les jeunes délinquants dans des unités éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse, et dans certains cas, d'imposer un encadrement de jeunes délinquants par des militaires.
Un panel de dispositions qui ne sont pas suffisantes pour Valérie Bazin-Malgras. «Il va falloir aller encore plus loin, plus vite et faire davantage. Il est nécessaire de ramener la quiétude dans les quartiers».