Elisabeth Borne présidera ce jeudi 5 octobre un Conseil national de la refondation (CNR) afin de «partager le diagnostic et les pistes de réflexion» sur les émeutes qui ont touché la France au début du mois de juillet.
Dresser un bilan et peaufiner les futures mesures. Ce jeudi 5 octobre, un Conseil national de la refondation (CNR) se tient à Matignon.
Celui-ci reviendra sur les violences urbaines qui se sont déroulées en France au début du mois de juillet, à la suite de la mort du jeune Naël, 17 ans, à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Au-delà des ministres et représentants des organisations syndicales, une dizaine de maires de villes touchées par ces violences urbaines seront conviés. Parmi eux, les édiles de Nanterre, Montargis, Garges-lès-Gonesse ou encore L’Haÿ-les-Roses seront notamment présents, a indiqué Matignon.
Des maires qui n’ont pas été choisis au hasard, puisque leurs communes avaient été particulièrement touchées par ces violences.
Aucune annonce attendue
Si aucune annonce officielle n’émanera de ce CNR, plusieurs dossiers seront évoqués lors de cette réunion. Ainsi, les différents participants, auxquels s’ajouteront une équipe de chercheurs, aborderont le profil sociologique des émeutiers, la prévention à la délinquance, la justice des mineurs et la responsabilité parentale.
De ce fait, des experts de la politique de la ville et des spécialistes de l’enfance seront aussi à la table des discussions.
Concernant l’aspect judiciaire de ce CNR, des magistrats assisteront à cette réunion, en plus du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.
Selon Matignon, Elisabeth Borne souhaite que des mesures soient travaillées pour que des annonces puissent être faites à la fin du mois d’octobre lors du Comité interministériel des villes.
L’enjeu de ce CNR est également, pour ses participants, de trouver des solutions pour différencier les problématiques de territoires qui ont été révélées par ces violences urbaines. «Les émeutes ne se résument pas aux quartiers. L’objectif est de dire que toute la France a été touchée», a déclaré une source proche de Matignon.