Alors que les JO de Paris 2024 sont entrés dans leur dernière année de préparatifs, des militants de Youth for Climate ont aspergé de faux sang, dans la nuit de mercredi 26 à jeudi 27 juillet, les années olympiques installés sur le parvis de l’Hôtel de Ville (Paris centre).
Pour dénoncer «l'aberration du projet de société» porté par les JO 2024 à Paris, des militants de Youth for Climate ont aspergé de faux sang, dans la nuit de mercredi 26 à jeudi 27 juillet, les anneaux olympiques installés sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris, a-t-on appris de sources concordantes.
«Des dégradations ont été faites cette nuit, nos services ont été saisis et cela va être nettoyé», a confirmé à l'AFP la Ville de Paris, qui ne souhaite pas déposer plainte.
Les militants de Youth for Climate (YFC) Ile-de-France, branche française de «Fridays for Future», ont justifié leur action «coup de poing» sur Twitter, rebaptisé «X», par une volonté de dénoncer symboliquement «le coût humain, écologique et social des JO de Paris et le projet de société qui en découle».
ACTION CONTRE LES #JO2024
Dans un an jour pour jour se tiendront les JO. Construits grâce au sacrifice de vies humaines, écocidaires et anti sociaux.
Certains passe à L’OFFENSIVE !
Youth For Climat ont aspergé de faux sang les anneaux olympiques a l’Hôtel de Ville de Paris pic.twitter.com/dA7IJ7dvUE— Les Insurgés (@LesInsurges_) July 27, 2023
Selon eux, les JO 2024 de Paris «sont l'exemple parfait du sportwashing», un procédé par lequel une entreprise, un pays, une collectivité ou quelque organisation que ce soit utilise le sport comme moyen d'améliorer sa réputation, comme l’explique la Fondation Jean-Jaurès.
«Le mouvement olympique prétend abriter un élan de solidarité, d'unité et de lutte contre les inégalités raciales et de sexe. En réalité, il n'en est rien», ont développé, à leur tour, les militants dans un communiqué, s'en prenant au fondateur du collectif, Pierre de Coubertin, en fustigeant sa «pensée eugénisante, raciste et nazie».
«1,56 million de tonnes» équivalent CO2 générées par les JO2024
Outre le coût humain de l’événement, «Youth for Climate» a dénoncé la «pollution monstre» des JO 2024 qui génèrera «1,56 million de tonnes» équivalent CO2 mais aussi «l'accroissement de la surveillance» de la population avec les Jeux, les morts sur les chantiers ou encore un «divertissement destiné aux plus riches».
Interrogée par l'AFP, la Ville de Paris a invité les militants à venir «discuter», assurant que sa porte était «ouverte».
«La Ville est engagée depuis plusieurs années dans le combat contre l'inaction climatique», a-t-elle assuré, citant entre autres «la réduction de la place de l'automobile pour lutter contre la pollution de l'air, le développement des mobilités douces», ou encore un «gros travail de dépollution de la Seine et de végétalisation de l'espace public».
Pour rappel, les JO de Paris sont entrés officiellement mercredi dans leur dernière année de préparatifs avant la cérémonie d'ouverture prévue le 26 juillet 2024.