Le maire d’Orsay (Essonne) David Ros et sa conseillère Éliane Sauteron ont porté plainte mardi 13 juin pour une agression survenue la veille dans la soirée après une réunion.
Une réunion publique sous haute tension. Alors que le maire (PS) d’Orsay (Essonne) David Ros et sa conseillère Éliane Sauteron s’entretenaient lundi 12 juin à l’issue d’une réunion publique à propos de l’aménagement de la ZAC de Corbeville, un quartier du plateau de Saclay, une habitante les a agressés, leur portant plusieurs coups de poing, selon des témoignages obtenus par Le Parisien.
Les deux élus ont porté plainte au commissariat, dès le lendemain des faits : «Les services de police et la préfecture ont pris les choses très au sérieux», a indiqué le maire qui par ailleurs n'a pas été blessé par les coups reçus. En France, plus d'un maire sur trois a déjà été victime d'insultes ou d'agression
S’il a ajouté avoir déjà été invectivé durant son mandat, David Ros n’aurait jamais imaginé un dérapage d’une telle violence : «Je ne pensais pas que quelqu’un pouvait passer des menaces verbales à des coups en quelques secondes», s’est-il étonné.
De plus, l’élu municipal a assuré connaître son agresseuse, qui était une habituée des réunions publiques : «Je ne pensais pas qu’elle disjoncterait comme cela», s’est-il étonné. «Il faut vraiment être tout le temps sur ses gardes quand on est élu», a-t-il encore déploré auprès du Parisien.
«ELLE A TOTALEMENT DISJONCTé»
Assise au premier rang, la mise en cause de 74 ans «bouillonnait déjà», lors de la réunion publique, sur le projet de zone à construire sur la commune de Corbeville, très controversé par les écologistes. Mais ce n’est qu’à son issue que les choses se sont véritablement corsées.
Après plusieurs invectives de la part de la septuagénaire, le maire lui a demandé «de se calmer» : «Elle a aussitôt menacé de me taper avec sa béquille. Puis elle a totalement disjoncté en lançant des coups de poing dans tous les sens», s’est-il souvenu.
Dans un communiqué, des élus écologistes se sont désolidarisés de cette agression, en apportant un soutien formel au maire : «Nous condamnons fermement toutes les violences physiques, notamment lorsqu’elles s’exercent contre des élus», ont signé Marie Lespert-Chabrier et Christian Soubra, cosecrétaires EELV en Essonne.
«Aucun désaccord politique, aussi important soit-il, aucun différend d’ordre personnel ne peuvent justifier le recours à la violence», ont-ils poursuivi.