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Les agressions de maires en hausse de 15% en 2022, selon l’AMF

Selon l’Association des maires de France 1.500 violences contre des édiles ont été recensées. [ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP]

Selon une évaluation de l’Association des maires de France (AMF), dévoilée ce jeudi 16 février, les agressions à l’encontre des édiles et de leurs collaborateurs ont augmenté de 15% en 2022.

Les outrages, menaces et violences physiques de plus en plus récurrents. Une évaluation de l’Association des maires de France (AMF), dévoilée par l’AFP ce jeudi 16 février, indique que les agressions à l’égard des élus, de leurs adjoints, et de leurs conseillers ont augmenté de 15% en 2022.

Le rapport chiffre à 1.500 le nombre de violences. Un bilan basé sur «les faits connus dans la presse et sur les déclarations portées à l'observatoire». Les services du ministère de l'Intérieur doivent communiquer des chiffres consolidés dans les semaines qui viennent.

Selon l’AMF, les maires «sont les victimes principales» de ces agressions, avant «les conseillers municipaux». Sur les faits, «50% sont victimes d'outrages, 40% de menaces et 10% de violences volontaires».

Une violence croissante sur les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux, par leur effet amplificateur, constituent un facteur «aggravant» du phénomène. La violence de propos tenus en ligne se transformant parfois même en violence physique.

L'AMF émet deux explications possibles : la «libération de la parole des maires» ou «les crispations de la société traversant des crises multiples».

Pour combattre ces violences, un observatoire des agressions envers les élus a été créé en 2020. De plus, l’AMF a mis en place des «formations à la gestion des incivilités», en lien avec le GIGN.

Pour rappel, en novembre dernier, dans une étude du Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po, plus d'un maire sur trois (39%) déclarait avoir déjà reçu des menaces, qu'elles soient verbales ou écrites. Ils étaient également 37% à mentionner des injures ou insultes.

Une avancée juridique

Certaines mises au point ont été établies pénalement pour tenter d’endiguer ces violences. Une loi promulguée le 24 janvier dernier permet aux associations d'élus, mais aussi à l'Assemblée nationale, au Sénat, au Parlement européen et à la collectivité territoriale concernée de se constituer partie civile, un droit réservé auparavant aux seules associations départementales de maires.

La loi étend également le champ des infractions pouvant donner lieu à une constitution de partie civile à «tous les crimes et délits contre les personnes ou les biens» ainsi qu'à «tous les délits de presse».

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