En ce lundi 1er mai, le Rassemblement National (RN) a décidé de déroger à son traditionnel défilé à Paris au pied de la statue de Jeanne d’Arc, pour se rendre au Havre (Seine-Maritime), ville tenue par l'ancien Premier Ministre Edouard Philippe.
Un déplacement qui passe mal. Le maire du Havre Edouard Philippe voit d'un très mauvais oeil la venue du Rassemblement National dans sa ville en ce lundi 1er mai, dérogeant ainsi à leur traditionnel défilé au pied de la statue de Jeanne d'Arc à Paris.
Dans un tweet cinglant, l'ancien Premier ministre a tenu à réagir aux ambitions affichées par le parti de Jordan Bardella pour les prochaines élections municipales en 2026. Avec deux captures d'écran d'une interview du président du RN qui déclare dans Paris-Normandie ce dimanche 30 avril «nous sommes au Havre chez nous», l'édile a tout simplement répondu par un «Mais bien sûr...».
Mais bien sûr… pic.twitter.com/zNlbgUSfoT
— Edouard Philippe (@EPhilippe_LH) April 30, 2023
Préparer l'après-Macron
Dans cet entretien au quotidien régional, Jordan Bardella affirme vouloir «préparer dès aujourd'hui l'alternance à Emmanuel Macron», et présente ses ambitions pour la ville du Havre, qui ne compte pourtant aucun élu RN.
«Nous souhaitons désormais partir à la conquête de l'ouest, étant entendu que nos scores y ont progressé moins vite que dans le Nord ou le Sud de la France. La Normandie reste pour nous une terre d'avenir sur laquelle nous souhaitons renforcer notre présence. Notamment dans le cadre des municipales en 2026», explique-t-il.
Ces dernières semaines, l’ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron est au coude-à-coude avec Marine Le Pen dans certains sondages en vue de la prochaine élection présidentielle de 2027. Ainsi, cette délocalisation est perçue comme une offensive de plus sur la course menant à l'Elysée.