Au lieu de son traditionnel hommage à Jeanne d’Arc, le Rassemblement national a décidé de se rendre au Havre (Seine-Maritime), ce lundi 1er mai, un bastion du mouvement ouvrier pour une «Fête de la nation».
Ce lundi 1er mai, le Rassemblement national (RN) a décidé de ne pas tenir son traditionnel défilé à Paris au pied de la statue de Jeanne d’Arc, rendez-vous institué depuis 1988, pour se rendre au Havre (Seine-Maritime).
Le parti a prévu, à l’initiative de son président Jordan Bardella, d’y organiser une «Fête de la nation». L’objectif est ainsi de renouer avec les festivités populaires et s’adresser aux 1.500 personnes qui participeront à un banquet.
Lors de cet événement, loin des cortèges et de l’intersyndicale, Jordan Bardella, Marine Le Pen et Sébastien Chenu devraient prendre la parole. L’occasion de revenir sur le bilan de la première année du second quinquennat d’Emmanuel Macron, déjà marquée par une importante crise sociale.
Une «provocation» pour les Havrais
Cette délocalisation ne semble pas être acceptée de tous, notamment du côté des habitants du Havre et de son maire, Edouard Philippe.
L’ancien Premier ministre, au coude-à-coude avec Marine Le Pen dans certains sondages pour l’élection présidentielle de 2027, ne semble pas avoir apprécié ce changement de programme, ainsi que la prise de parole de Jordan Bardella dans la presse locale.
En effet, dans un entretien accordé à Paris-Normandie, le président du Rassemblement national a esquissé le souhait de voir un maire RN remporter la mairie du Havre en 2026.
Des manifestations contre la venue du parti sont également attendues ce lundi dans un ancien bastion ouvrier, aujourd’hui entre les mains du parti Horizons.