Candidat à la présidence des Républicains en décembre, le chef des sénateurs LR Bruno Retailleau a expliqué vouloir «tout changer» dans le parti, pour en construire un nouveau.
Les Républicains sont à un tournant. Alors qu’ils ont été dépassés sur leur droite par le Rassemblement national à l’Assemblée (89 sièges contre 74 pour le groupe LR/UDI/DVD) et peinent à exister face au groupe de la majorité présidentielle, ils s’apprêtent à changer de chef, lors d’un congrès organisé début décembre.
Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, est candidat au poste et a déployé sa vision de l’avenir des Républicains. Un futur qui passera par une large refondation du parti. Selon lui, «la marque ‘Les Républicains’ est morte». «Il faut tout changer», a-t-il affirmé au JDD, en expliquant vouloir «construire un parti populaire et patriote capable de rassembler tous les électeurs de droite».
«Tout changer à droite : parti, méthode, logiciel»
Alors qu’il sera opposé à Eric Ciotti, Aurélien Pradié et Serge Grouard lors du vote des militants dans un peu plus d’un mois, Bruno Retailleau a estimé que ce sera à ces adhérents de définir les «grandes orientations» à venir. «Si je suis élu, ils trancheront par référendum interne», a-t-il appuyé.
Il a affirmé n’être «candidat qu’à une seule chose, tout changer à droite : parti, méthode, logiciel».
Une façon de mettre de côté la question de la prochaine présidentielle et de la personne qui représentera la droite. Si Eric Ciotti a d’ores-et-déjà annoncé qu’il soutiendrait Laurent Wauquiez pour une candidature en 2027, Bruno Retailleau a estimé que ce serait là aussi aux militants de faire leur choix, mais sans passer par une primaire.