Le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand a lancé officiellement son nouveau mouvement, «Nous France», ce samedi à Saint-Quentin, dans l'Aisne.
Un petit nouveau à droite. Xavier Bertrand, le président de la région des Hauts-de-France, a lancé son nouveau mouvement, «Nous France», ce samedi depuis Saint-Quentin, ville de l'Aisne où il a été maire entre 2010 et 2016.
Près de 500 personnes étaient réunies dans le théâtre de Saint-Quentin pour écouter Xavier Bertrand promettre «un mouvement moderne, jeune et rassembleur». «Oui, j'ai toujours la même énergie et la même envie de porter mes idées», a lancé l'ancien ministre, éliminé de la présidentielle de 2022 dès l'étape de la primaire des Républicains.
«Oui, j'ai toujours la même énergie et la même envie de porter mes idées», a lancé l'ancien ministre. Issue de son think tank La Manufacture, «Nous France sera une force collective, c'est peut-être ce qui m'a fait défaut», a-il estimé. Sera-t-il lui-même candidat en 2027 ? «Quatre ans et demi avant, bien sûr que non», a assuré à des journalistes Xavier Bertrand, revendiquant un «rôle de transmission» pour «faire émerger une nouvelle génération».
Mais «on a tous une petite idée de la personne qui pourrait porter ces couleurs», a lancé sous les applaudissements le président du conseil de l'Essonne François Durovray. S'il reste membre des Républicains, avec Nous France Xavier Bertrand compte «parler à l'ensemble des Français», notamment aux classes moyennes qui seront «une priorité», et «travailler en dehors des rendez-vous électoraux».
Des antennes dans toute la France
Le mouvement compte ouvrir des antennes «dès octobre dans toute la France», avec «des délégués départementaux partout pour la fin de l’année», a-t-il promis. Se décrivant comme «un homme de droite sociale, gaulliste», Xavier Bertrand a promis que «Nous France ne courra pas après les extrêmes, jamais» et dira «non à toute idée mortelle d'union de la droite et de l'extrême droite». Un avertissement qui peut se lire, dans la course à la présidence de LR, comme un refus de la ligne défendue par le très droitier candidat Eric Ciotti.
«J’ai un peu de mal à comprendre la nouvelle et énième démarche de Xavier Bertrand. Je pars et je reviens puis je repars et demain ? Ça me rappelle la chanson populaire de Claude François, en moins heureux», a tweeté le député des Alpes-maritimes. «Il y a la lumière du phare d’Alexandrie et il y a Eric Ciotti», a répliqué sur twitter le porte-parole de Nous France, Jean-Didier Berthault.
une «République des territoires»
Flanqué de plusieurs parlementaires (Pierre-Henri Dumont, Julien Dive, Dominique Estrosi-Sassonne...), Xavier Bertrand avait aussi invité la sénatrice UDI du Nord Valérie Létard. Outre le social, l'ancien ministre a prôné de se battre «pour l'ordre» car «si rien n'est fait d'ici 2027 (...) le repli sur soi, voire des affrontements risquent de voir le jour».
Abaissement à 15 ans de la majorité pénale, «République des territoires», combat pour la laïcité ou «écologie des solutions», l'ancien candidat à la primaire a longuement repris ses propositions de campagne, critiquant «l'idéologie wokiste». Et «nous allons parler à ceux qui travaillent, parce qu'en France, on ne gagne pas assez quand on bosse», a-t-il ajouté, reprenant son idée de «prime au travail» couvrant une partie des charges salariales. Quant aux retraites «je suis prêt à m'engager pour soutenir une réforme si la justice est au rendez-vous» et «si ceux qui sont abîmés par le travail peuvent partir plus tôt», a-t-il lancé, appelant l'exécutif à la concertation.