Invité de la Matinale de CNEWS, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement et ancien ministre de la Santé, s’est exprimé sur plusieurs sujets, notamment sur la réforme des retraites, la crise énergétique, ou encore les violences conjugales.
Réforme des retraites
Olivier Véran est revenu sur l’un des principaux projets du gouvernement, celui de la réforme des retraites. Contrairement à ce qu’avait laissé entendre Emmanuel Macron, la réforme n’a pas été intégrée au projet de financement de la sécurité sociale. Malgré cela, le porte-parole du gouvernement a assuré que la question était évidemment toujours «sur la table» et que la position du gouvernement sur le sujet restait la même.
«Qu’on fasse la réforme dans un mois, dans trois mois, ou dans six mois, vous connaissez notre volonté, elle a été rappelée par le président de la République pendant la campagne présidentielle : application à l’été 2023, on augmente l’âge, parce que notre système est déséquilibré», a-t-il déclaré, précisant toutefois que des arbitrages doivent encore être faits avant de présenter le projet.
Pour rappel, Emmanuel Macron a pour ambition de complètement réformer le système de retraites, en repoussant d’âge légal de départ à 64 ou 65 ans (contre 62 aujourd’hui), en mettant fin aux régimes spéciaux, et en assurant un minimum de retraite de 1100 euros aux Français.
Sobriété énergétique
Avec l’hiver qui arrive et l’explosion des prix de l’énergie, le gouvernement a invité les Français à faire des efforts en matière de sobriété, et à faire attention à leur consommation. «Quand on dit qu’il faut faire un effort de sobriété énergétique, cela ne veut pas dire que la France n’a plus d’énergie (…) cela ne veut pas dire qu'on doit vivre dans des igloos ou considérer qu'on aurait fait un bond en arrière de 50 ans», a assuré Olivier Véran.
Olivier Véran : «quand on dit qu’il faut faire un effort de sobriété énergétique, cela ne veut pas dire que la France n’a plus d’énergie» pic.twitter.com/AIpKeiya8H
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Il a rappelé qu’il ne s’agit que «de petits gestes qui réduiraient, de l’ordre de 10% leur facture d’énergie, et qui réduirait la consommation énergétique, ce qui est bon pour l’hiver et ce qui est bon pour la planète à long terme».
Crise sanitaire
Ancien ministre de la Santé, Olivier Véran a confirmé que la France faisait face à une nouvelle vague de l’épidémie de Covid-19, mais que le pays était bien préparé. «On fait attention, on essaye d’avoir un peu de distanciation», a préconisé le porte-parole du gouvernement, qui a insisté sur le fait que les personnes malades devaient continuer à s’isoler, et que les personnes présentant des symptômes ne devaient pas hésiter à aller se faire tester, car les tests «sont toujours pris en charge».
Par ailleurs, Olivier Véran a également rappelé qu’une nouvelle campagne de vaccination allait s’ouvrir lundi prochain, le 3 octobre, pour les personnes fragiles, avec l’arrivée des nouvelles générations de vaccins.
Olivier Véran est aussi revenu sur les excuses qu’il a présentées aux Français dans son livre, affirmant qu’il avait fait «une erreur» au début de la crise sanitaire en affirmant que les masques n’étaient pas nécessaires. «On a suivi des recommandations scientifiques qui n’étaient pas bonnes», a-t-il reconnu.
Réaction aux affaires de violences conjugales
Après l’éclatement de l’affaire Adrien Quatennens, Olivier Véran s’est dit «très choqué» par la réaction de Jean-Luc Mélenchon, qui avait apporté son soutien au député insoumis. «Le message envoyé est une gifle symbolique que de soutenir une personne qui avoue», a-t-il estimé. «Il faut que cette parole se libère, je n’ai aucune forme de sympathie pour des gens qui avouent avoir violenté leur femme, je ne pense pas du tout que ce soit un acte héroïque» a-t-il ajouté.
Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, est revenu sur l’affaire Quatennens estimant que le soutien de Jean-Luc Mélenchon était choquant. «Le message qui est envoyé, c’est une gifle symbolique» a-t-il déclaré, dans #LaMatinale pic.twitter.com/tM4WxKToLy
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Concernant l’autre affaire de violences conjugales, celle de Julien Bayou, Olivier Véran a dit croire «au dispositif de droit commun», et estimé qu’il était important de conduire les plaignantes vers la justice plutôt que vers des dispositifs de signalement internes.