La compagnie aérienne Transavia a annoncé l’annulation de 25 % de ses vols, ce jeudi 14 juillet jour de fête nationale, en raison d’un mouvement de grève. Les salariés réclament des hausses de salaire et dénoncent leurs conditions de travail.
C’est la grève. Depuis ce mercredi 13 juillet, le syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC) a entamé un mouvement de grève pour réclamer des hausses de salaire et dénoncer les conditions de travail du personnel au sein de la compagnie aérienne Transavia, filiale du groupe Air France. La grève perdurera jusqu’au dimanche 17 juillet.
En conséquence, après les 15 % des vols de la compagnie annulés la veille, ce sont au moins 25 % de ceux-ci qui ne seront pas assurés ce jeudi.
Au total, ce ne sont pas moins de 300 chefs de cabine, stewards et hôtesses de l’air, sur les 700 que compte la compagnie, qui font grève, d’après le syndicat. Un chiffre démenti par la direction qui dit «regretter ce mouvement social qui survient au moment où le transport aérien dans son ensemble se remet à peine d’une crise sans précédent».
DES MESURES JUGÉES INSUFFISANTES
La direction de Transavia a expliqué avoir signé un accord le mois dernier avec la CGT pour verser des «primes exceptionnelles» afin de renforcer le pouvoir d’achat de ses équipages. Elle a également précisé être dans une réflexion censée améliorer «certains dispositifs pour permettre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle».
Des mesures jugées insuffisantes par le SNPNC qui réclame des changements durables et non des dispositions temporaires. Le syndicat évoque notamment une revalorisation de l’ensemble des grilles salariales à compter de janvier 2023, ainsi qu’une augmentation de 5 % du salaire d’un personnel navigant commercial en début de carrière.
Des Français coincés à Porto après l’annulation de leur vol Transavia
Des passagers de la compagnie Transavia ont vécu le cauchemar en arrivant au Portugal. Pour un trajet Nantes-Porto puis Madère, ce sont au moins 150 Français qui se sont retrouvés coincés à l’aéroport de Porto sans pouvoir atteindre leur destination finale.
En effet, une fois arrivés à Porto, le personnel aurait pris en charge les touristes français. «C’était extrêmement long et nous sommes restés jusqu’à 20h ou 21h à l’aéroport à attendre un bus pour aller dans un hôtel», explique à CNEWS une passagère.
«Le lendemain, on nous a informé qu’il fallait se représenter à 12h à l’aéroport», a-t-elle ajouté.
Au deuxième jour, les Français coincés à Porto n’ont eu aucune nouvelle. «Des personnes faisaient des malaises et beaucoup de personnes s’inquiétaient notamment du remboursement de leur voyage et comment nous allions faire», nous indique la passagère.
«Notre seul reproche est le fait que Transavia n’a pas pris les choses en main», a-t-elle fustigé.