Entre piétons, cyclistes et automobilistes, la cohabitation n’est pas toujours facile. La mort de Paul Varry, un cycliste militant associatif écrasé mi-octobre à Paris par un conducteur de SUV, a relancé le débat sur la place à donner aux vélos dans et en dehors des villes.
Pour une part non négligeable de cyclistes, le feu rouge semble parfois être ignoré. En effet, au regard d'une étude de la fondation Vinci Autoroutes, parue le 29 octobre dernier, 44% des usagers de vélos de l'Hexagone reconnaissent avoir continué de pédaler alors que le feu n'était pas vert.
Et alors que les mobilités alternatives aux transports en commun se sont développées dans les villes et les plus petites communes, les cyclistes ne sont pas les seuls à s'asseoir sur le code de la route.
Selon le même sondage, les conducteurs de motos et de scooters sont ainsi 57% à admettre avoir déjà emprunté les pistes cyclables, qui leur sont pourtant interdites. Les automobilistes, eux, ne sont pas en reste : 12% de ceux qui ont été sondés expliquent utiliser les voies destinées aux vélos pour s'arrêter ou pour stationner.
Une mission lancée par le gouvernement
Mais la rupture n'est pas complètement consommée et surtout, le dialogue reste encore possible.
«Les vélos mériteraient de respecter un peu plus les signalisations», reconnaît, auprès de CNEWS, un quadragénaire parisien juché sur sa bicyclette, casque vissé sur la tête.
Un de ses semblables, plus jeune, pointe de son côté le manque de vigilance dont font preuve certains piétons.
Le mois dernier, le gouvernement a lancé une mission contre la violence sur les routes, après la mort brutale de Paul Varry, un cycliste tué par un automobiliste au volant d'un SUV, écroué depuis.