Un nouveau bras de fer entre Anne Hidalgo et le gouvernement ? Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, a annoncé ce 25 février vouloir demander un confinement de trois semaines dans la capitale pour lutter contre l'épidémie. Un scénario qui ne semble pas être dans les petits papiers de l'exécutif.
L'objectif affiché par Emmanuel Grégoire sur Franceinfo est de confiner la ville de manière à pouvoir rouvrir les lieux culturels, les bars et les restaurants à la fin de la mesure. Un décalage surprenant avec Jean Castex, qui expliquait quelques heures plus tôt en conférence de presse que le confinement dur ne permettait pas de mettre fin à l'épidémie, en prenant l'exemple des pays voisins tels que l'Allemagne ou la Belgique.
Ces derniers jours, la situation sanitaire s'est dégradée dans plusieurs régions françaises, et Paris ne fait pas exception. Le taux d'incidence a dépassé la barre des 300 cas pour 100.000 habitants sur place, ce qui est largement supérieur à la moyenne nationale placée à 206,8 cas sur la semaine du 15 au 21 février. C'est d'ailleurs pour cette raison que les départements d'Ile-de-France ont été placés en «surveillance renforcée» par le gouvernement.
Rendez-vous le 6 mars
Le Premier ministre a expliqué que des concertations seraient organisées avec les élus locaux dans la semaine, et qu'un point serait fait le 6 mars pour établir éventuellement de nouvelles mesures. C'est à ce moment que la mairie pourra proposer son confinement. Mais, sauf changement d'avis de la part du gouvernement sur la question, il est probable que la mesure soit refusée.
Ce n'est pas la première fois que la mairie de Paris s'oppose à l'exécutif depuis le début de la crise sanitaire. En mai 2020, alors que la France se déconfinait progressivement, Anne Hidalgo avait demandé la réouverture des parcs et jardins de la capitale. Une revendication qui ne sera acceptée qu'après deux semaines de négociations avec le gouvernement d'Edouard Philippe. Reste à savoir si l'issue sera la même cette fois-ci.