La situation reste tendue. Alors que certains départements connaissent une recrudescence de l'épidémie de coronavirus, Jean Castex prenait la parole pour annoncer de nouvelles mesures ce 25 février.
Des reconfinements locaux
Pas de changement de stratégie pour le gouvernement. Jean Castex a ainsi répété qu'il n'envisageait pas de mettre en place un confinement dur dans les prochains jours. Pour justifier cette décision, il a notamment pris l'exemple de voisins européens, qui ne sont pas débarrassés de la maladie malgré cette mesure. Après les agglomérations de Dunkerque et de Nice, qui connaîtront un confinement localisé ce week-end, le Premier ministre a fait part de son inquiétude quant aux chiffres d'autres zones touchées.
20 départements sont donc placés en surveillance renforcée : Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Drôme, Essonne, Eure-et-Loir, Hauts-de-Seine, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Nord, Oise, Paris, Pas-de-Calais, Rhône, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Somme, Val-d'Oise, Val-de-Marne, Var et Yvelines. Des concertations doivent avoir lieu dans les prochains jours, et un nouveau point sera fait la semaine prochaine pour mettre éventuellement en place des «mesures de freinage», qui n'ont pas encore été détaillées. Un confinement le week-end comme dans les agglomérations de Dunkerque et de Nice pourraient cependant être mis en place.
Dans ces 20 départements, les préfets engageront des concertations avec les élus pour inviter sans attendre les habitants à la plus grande vigilance et envisager, dans tout ou partie de ces territoires, des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque. pic.twitter.com/8AkpGrGsBx
— Jean Castex (@JeanCASTEX) February 25, 2021
Le point sur la situation sanitaire
Face à l'augmentation des chiffres dans plusieurs régions françaises, le Premier ministre a convenu que «la situation sanitaire s'est dégradée». La barre des 30.000 cas positifs quotidiens a notamment été franchie ces derniers jours, ce qui est une première depuis novembre dernier. Cette augmentation est visiblement liée aux variants, et notamment celui en provenance de Grande-Bretagne, qui concerne à peu près la moitié des cas positifs.
«Les motifs d'espoirs»
Disant «mesurer» la lassitude des Français face à la pandémie qui dure depuis près d'un an, Jean Castex a tenu à donner des «motifs d'espoir». Ceux-ci concernent en premier lieu la stratégie de dépistage et la campagne de vaccination. Il a notamment défendu la stratégie de son gouvernement privilégiant l'administration de doses aux personnes les plus âgées et les plus vulnérables. Le Premier ministre a mis en avant des chiffres montrant l'efficacité de cette solution, comme la baisse de l'âge moyen des personnes hospitalisées pour le coronavirus. Pour se prémunir des critiques quant à la lenteur de la campagne, Jean Castex a expliqué dépendre de «la fabrication et la livraison des doses». Il a cependant assuré que toutes les personnes de plus de 50 ans se seront vu proposer un vaccin d'ici à la mi-mai.
Enfin, le Premier ministre a mis en avant l'arrivée de nouveaux traitements pouvant aider à lutter contre la mortalité. Ceux-ci sont l'interféron et les anticorps monoclonaux. D'après Olivier Véran, qui a présenté ces traitements, ils pourraient limiter les formes les plus graves de coronavirus. L'efficacité de ces médicaments devrait être connue dans les prochaines semaines d'après le ministre de la Santé.
Rassurer sur le vaccin AstraZeneca
Alors qu'il semble moins efficace contre le variant sud-africain, le vaccin AstraZeneca est parfois refusé par certains patients. Le professeur Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, était présent pour rassurer le public quant à ce traitement. Ce dernier a estimé que cette version du vaccin était bien efficace pour les formes de coronavirus présentes sur le territoire français, et que les quelques effets secondaires ne sont pas un obstacle, puisqu'ils semblent s'effacer facilement avec de la prise de paracétamol.
Ma réponse à l’un de mes confrères ayant fait le choix de ne pas proposer le vaccin AstraZeneca à ses patients. https://t.co/GQ0fjZ01gh pic.twitter.com/5SERsALOpF
— Alain Fischer (@PrAlainFischer) February 25, 2021